Archives de catégorie : Espace membre

QUI REMPLACE QUI ? RTO 19

RTO 19 Rencontre du Réseau TO 06-07 avril 2024 à Montreuil (93)

QUI PEUT REMPLACER QUI DANS UN THEATRE FORUM ?

ANALYSE DE 4 SITUATIONS.


1) LE COMMANDITAIRE «je sais tout»OMNIPRESENT SUR SCENE

2) REFUSER UN REMPLACEMENT ? VIOLENCE SUR SCENE
3) QUI VEUT QUE LA SITUATION CHANGE ? QUI REMPLACER ?

4) QUI REMPLACE LA JEUNE FILLE VOILEE? ENJEU DE LA SCENE?

autres questions…

1) COMMANDITAIRE «je sais tout»OMNIPRESENT SUR SCENE
Commande d’un TF sur les oppressions sexistes et sexuelles,; public d’étudiant·es.
Problème: le commanditaire participe et vient vite jouer un personnage supplémentaire. Il prend toute la place, ne parle qu’au public, ignore les acteurs, ne joue pas, et développe tous les savoirs qu’il lui semble bon de faire passer. La jokère, démunie, finit par le faire se rasseoir, mais les étudiant·es ne participent plus. Comment relancer la dynamique ? 
Propositions :

  • tenter, comme jokère de ramener l’intervenant au jeu théâtral
    -les personnages sur scène peuvent tenter de le remettre en jeu en l’interpelant.
  • rappeler l’objectif du théâtre-forum, de ce qu’on fait ensemble : tenter de transformer la situation, en modifiant l’attitude d’un personnage auquel on s’identifie.
  • mieux définir avec la personne ce qu’elle veut faire, avant qu’elle monte sur scène.
  • renforcer le personnage oppresseur face au commanditaire sur scène (indications du joker au comédien ?)
  • laisser le commanditaire retourner à sa place puis proposer au public de venir tester la théorie qu’il a exposée, pour concrètement, tenter de mettre en pratique ce qui vient d’être dit.
  • après l’intervention, interroger le personnage opprimé: « ça va mieux pour toi » ? ça t’a aidé·e » ? 
-Lors d’un RV en amont avec le commanditaire, bien poser le cadre d’intervention : « on va faire un théâtre forum, donc chercher ensemble, et pas leur demander d’écouter une conférence.
    • Bien définir les places de chacun·e (qui dirige la séance?). ça n’empêchera pas forcément l’intervention abusive du commanditaire, mais au moins la jokère aura un levier en plus.
      -Peut-être demander à ce que le commanditaire n’intervienne pas. Pourquoi pas lui donner un autre rôle pour qu’il ne se sente pas mis à l’écart.
  • Comment recadrer « gentiment » un commanditaire qui pourrait nous refaire travailler ?


    2) REFUSER UN REMPLACEMENT ? VIOLENCE SUR SCENE.
    Contexte : forum devant des élèves de 4eme, sur le harcèlement.
    Une ado est assise sur une chaise, elle ne parlera pas de toute la scène. Deux autres ados arrivent. L’une la harcèle, l’insulte et la bouscule. L’autre ne sait pas quoi faire, n’agit pas, et suit la harcelées.
    Problème rencontré : 
-La jokère se retrouve à refuser à un garçon le remplacement de la fille opprimée, car ça ne lui semble pas cohérent. Le garçon propose alors de s’ajouter et d’empêcher la harceleuse d’agir en la «défonçant». La jokère refuse une seconde fois, mais laisse finalement l’élève venir tester « quelque chose » (??) Improvisation, et la situation dégénère avec de la violence.
  • Devait-elle lui refuser la première fois de remplacer l’opprimée? 
La seconde fois, doit-on lui permettre de venir tester sa proposition qui induit de la violence ?
  • -Plus généralement, comment accueillir et traiter la violence ?
  • L’élève était lui-même identifié comme potentiel harceleur. Lui a-ton donné une place·dans ce TF ?
    Propositions:
  • a) le laisser remplacer l’opprimée, mais après avoir rappelé les règles sur les limites physiques
  • b) amener le débat dans la salle sur ce qui vient de se passer
  • c) modifier le modèle :
  • utiliser la technique de la pensée à voix haute, pour faire entendre les pensées de l’amie de la harceleuse
    • baisser l’intensité de jeu pour limiter la violence, baisser le curseur d’oppression.
      • ajouter une petite scène en amont, entre l’opprimée et une amie à elle.
        • avant de jouer la scène, la jokère pourrait interviewer les 3 personnages sur leurs états, les enjeux de la situation pour chacun·e.
  • responsabiliser l’élève sur scène
    • mettre comme règle « on ne se touche pas »,Faire STOP, recommencer tant qu’il y a « toucher.»
      • rappeler que les élèves peuvent ajouter une scène avant ou après, peuvent ajouter des personnages (on peut jouer un prof, une CPE…)
        • ouvrir le forum à d’autres situations vraisemblables, que les élèves ont rencontrées.
  • demander à l’opprimée comment elle a vécu ce qui s’est passé. (l’opprimée peut à ce moment-là parler à l’élève venu sur scène)
  • remercier l’élève puis questionner, demander si la violence peut résoudre certaines situations ?
  • Faire remarquer qu’il y a des leaders et qu’ils pourraient devenir des leaders positifs.
  • Interroger sur les conséquences: Qu’a produit la violence et que produira-t-elle ?


    3) QUI VEUT QUE LA SITUATION CHANGE ? 
QUI PEUT-ON REMPLACER ?
    Contexte : soir du 8 mars en centre de formation pour travailleurs et travailleuses sociales
    La scène en famille : La mère dit à la fille de mettre la table. Elle demande pour cela le soutien de son mari. il n’est pas disponible, il est sur son téléphone, avec son fils qui joue aux jeux vidéos.
Le forum:
    -Quelqu’un veut remplacer la mère:
    «Pas possible parce que la mère est elle-même vecteur du patriarcat ». 
-Une femme veut remplacer le mari: «non, il, est oppresseur, de plus, vous êtes une femme».
    Problèmes rencontrés et débat : 
-Se demander qui, parmi les personnages, a envie que la situation change ? Et donc qui est opprimé et qui peut-on remplacer ? 
-Des hommes peuvent-ils remplacer des femmes et inversement ?
  • Si la mère était remplacée, son changement d’attitude serait-il «magique » ?
-Note: pour le public, il n’y a pas de problèmes à remplacer la mère, puisqu’elle est opprimée.
    • Notons le manque de clarté des volontés dans la scène. Quelle est la volonté de la mère ?
  • Tout dépend aussi de la composition du public. Jeunes ? Adultes ?
  • Clarifier avec le public: la mère est oppresseure ou la mère est opprimée ?
    Propositions en remplacement de la jokère:
    -demander: «quels problèmes voyez-vous dans la scène, avec qui êtes-vous en solidarité »?
    -dire: « pour celles qui se reconnaissent dans le rôle de parent, vous jouez le rôle de la mère et pour celles qui se reconnaissent dans le rôle de la jeune, remplacez la jeune fille.
  • Modification du modèle :
    • ajouter des personnages masculins pour que les personnes qui se reconnaissent dans les hommes (non machistes) puissent faire des remplacements.
      -faut-il accepter de laisser remplacer la mère par un homme ?
  • pas agréable de voir un homme me conseiller sur comment me comporter comme femme !
    -demander: qui parmi les femmes qui sont là, a envie de lutter dans sa propre vie ? 
-Les solidarités des hommes sont possibles, comment les mettre en scène ?
    -On pourrait aussi voir un couple homosexuel ? ça déplacerait la question du patriarcat. Est-ce qu’on perdrait le sujet principal de la scène ?
  • Laisser faire le remplacement, puis débattre avec le public sur sa légitimité.
-Pour certains, c’est un jeu d’acteur et donc »je peux jouer une femme en étant un homme ».
  • Pour d’autres, « tu interviens forcément avec ta condition d’homme, (et tu es vu ainsi par le public) tu interviens avec ce que tu vis dans le monde social ».
    -On peut parler de domination masculine même entre hommes, et reproduire un système d’oppression de genre.
on peut qualifier certaines oppressions de masculines alors qu’elles sont agies par une femme.
    -On travaille sur un système d’oppression ou sur un système d’assignation (de genre) ?
  • Modification du modèle :
-S’en sortir en rajoutant un nouveau personnage (un autre homme)
-jouer une scène avant celle-ci, avec d’autres ami·es où la mère explique comment ça se passe dans sa famille et aussi avec d’autres ami·es qui ont une vision différente 
-mais attention à ne pas être didactique et donner des solutions (comme si la femme en avait besoin), ne pas enfermer le public dans des pistes qui sont les nôtres.
  • demander aux personnages ce qu’ils ont ressenti, vécu.
  • A la place du joker : 
-Proposer au public d’ajouter un personnage, (une amie de la mère).
    proposer de poursuivre la scène pour voir les conséquences de la proposition (par ex voir la mère dans sa famille) mais faire attention qu’il ne reste pas que des comédiens sur scène !

    
4) QUI PEUT REMPLACER LA JEUNE FILLE VOILEE? 
QUEL EST L’ENJEU DE LA SCENE?
    Scène : une jeune fille qui porte le voile, descend du bus scolaire avec une amie. A l’entrée du lycée, elle rencontre le CPE qui lui demande d’enlever son foulard. Elle l’ôte mais le garde autour du cou. Cela ne convient pas au CPE.
    Problème rencontré :
    Une femme voilée dans le public exprime sa solidarité avec la jeune fille mais n’a pas encore d’idée de remplacement, du coup, un homme veut venir remplacer.
-Peut-il remplacer la jeune fille ? La jokère s’interroge, mais une autre femme, non voilée, souhaite, elle aussi, venir remplacer. Là non plus, la jokère ne sait pas quoi faire.
    Propositions en remplacement de la jokère :
  • Demander à l’homme de prendre le rôle d’un ami de la jeune fille voilée. De la même manière proposer à la jeune fille non voilée de jouer le rôle d’une amie.
  • Discussion : Autorise-t-on une homme à remplacer une femme voilée ?
  • -Partage d’une expérience similaire: «ce fut l’occasion pour le jeune homme de toucher du doigt les difficultés rencontrées par les femmes voilées ».

    -Chez NAJE: historiquement, un homme quelle que soit sa classe sociale pouvait remplacer un ouvrier. C’est le « positionnement universaliste ». Mais, le théâtre-forum veut permettre de s’entraîner à poser des actes dans la réalité, d’où l’intérêt d’expérimenter (et de remplacer) depuis notre place réelle De ce point de vue, un homme ne peut pas remplacer une femme voilée.
-La posture universaliste peut être questionnée selon le public.
-Cependant, l’exploration de choses que nous ne pouvons pas faire en réalité peut aider au changement. Ainsi prendre la place qui n’est pas la sienne dans la réalité peut permettre à la personne initialement non concernée de s’impliquer, et de se positionner différemment. 
Exemple : TF en milieu carcéral, les détenus peuvent aller remplacer l’assistant.e social.e, (vu comme oppresseur ici) cela les aide à clarifier leurs propres besoins et à se positionner, se projeter différemment par la suite.
  • il est important de préciser le parti pris et l’enjeu de la scène du voile  s’agit-il de questionner la laïcité à l’école ? Lutter contre l’oppression islamophobe portée par l’école ? 
-ce qui peut guider le choix des remplacements: se dire qu’on travaille pour que les personnes qui se sentent proches de la jeune femme voilée soient davantage en capacité de réagir dans la même situation.
« la synthèse » ne pas négliger la place et le sens de ce moment qui suit chaque remplacement: l’occasion de réagir, de dire ce qui a été vu, de sentir si la proposition jouée parle au public. 
-Débat entre idéalisme et matérialisme : croit-on à la force des idées dont tout un chacun peut s’emparer ? Ou bien se dit-on que l’idée ne peut-être développée que par quelqu’un qui vit le problème ?
En spectacle ou en atelier ? le positionnement sera différent. 
En atelier, clarifier ce que le groupe a envie d’aller travailler, en lien avec ses histoires, les vécus. La responsabilité ne revient pas seulement au joker !
  • Comme comédien même: 
Peut-on jouer un personnage très éloigné de notre propre vie ?
Ici, concrètement la jeune fille non voilée était jouée par un homme et la jeune fille voilée par une femme qui ne se voile pas !!
-NAJE: certains retours nous ont questionné sur la légitimité de tout ça ! 
Une solution: demander aux femmes voilées du public si elles mandatent les comédien·nes ?

    
Autres situations et questions exposées en début de rencontre
    
A) Théâtre forum relations garçons filles, vie affective et sexuelle. Public scolaire: filles.
scène: Une jeune fille enceinte après un rapport non protégé. Une fille du public veut remplacer le garçon (joué par un comédien). Est-ce légitime ?
    
B) Dans un TF sur l’alimentation, l’oppresseur opprime tous les autres. Mais il est aussi opprimé par le système Peut-on le remplacer ? 
Ce remplacement serait-il une « solution magique » ? il n’y aurait plus de réflexion sur le problème exposé ?

    C) Que faire quand le public ne s’identifie pas, et n’est d’accord avec aucun des personnages ? Rajouter un personnage ? Cela signifierait-il que le spectacle était incomplet dès le départ ?


    VOS REMARQUES, QUESTIONS, TEMOIGNAGES SONT SOUHAITES ! 

    Envoyez-les à nos 180 adresses en écrivant à: participants@listes.reseau-to.fr
    ou si vous préférez que je les regroupe: à contact@reseau-to.fr

Texte corrigé, sous-titré et mis en forme par JF Martel, jf.martel@orange.fr à partir des notes prises et rédigées par Jérôme (Histoire d’en jouer), Marie (Arlette Moreau) et Noémie (Ficelle).

10 ans de réseau TO : BILAN + passage de relai. JF Martel

Par Jean-François Martel  : 10 ANS DE RESEAU THEATRE DE L’OPPRIME

J’y ai pris beaucoup de plaisir. Maintenant je passe la main ! 
J’ai 76 ans. Depuis 10 ans, ma part dans les rencontres a bien diminué, je me réjouis de ces rencontres maintenant bien assumées collectivement. Je souhaite la même chose pour le travail moins visible: la mise à jour des listes, les inscriptions, les contacts, les CR, les rappels divers. Les coups de main restent très ponctuels jusque là.

1) Création et évolution du réseau  :
Presque 15 ans après la dispersion du CTO-A.Boal Paris, Le Potimarron a organisé (2012/13) le festival de Strasbourg. Naje, Top, Le Potimarron et d’autres y ont joué des TF et mené des ateliers. Fabienne, Marion, Jacqueline et moi, vite rejoints par d’autres se sont dit  « pourquoi pas continuer ? » L’appel de TOP «vers un réseau TO» donna lieu à une réunion à Lille au cours d’un stage international (2013), avec un texte-charte provisoire ; A la rencontre à Paris (mars 14) : texte adopté : le Réseau TO était né ! 2 ans après, statuts associatifs, compte en banque…

Depuis, 2 week-ends par an nous rassemblent (sauf covid).
 b) Mon rôle dans les instances du Réseau TO : président puis secrétaire, j’étais là pour tout ce qui n’était pas fait et que je pensais nécessaire. Organiser les rencontres (avant qu’elles ne soient régulièrement prises en charge par d’autres), en tenir l’ordre du jour, l’animation, le site, les CR, les mises à jour d’adresses, la liste de discussion, ACTU… Cette période est terminée pour moi. Je n’ai plus l’énergie, me sens fragile !
 c) taille et périmètre du Réseau TO  : Nous n’avons jamais voulu être une Fédération, ni un Super groupe de TO, mais un Réseau de groupes à égalité entre eux. + ou – 10 groupes en 2014, une trentaine en 2024, avec des implications différentes, et c’est sain, je pense.

Le réseau TO aurait-il un rôle de label, face à d’autres réseaux qui parlent de TF sans la philosophie du TO ? Dès le départ nous avons opté pour l’ouverture : la cooptation des groupes, basée sur la confiance et la connaissance mutuelle, plutôt que sur l’examen critique des pratiques de chacun. En 10 ans, un seul groupe a décidé de partir, d’autres se sont éloignés ou ont disparu. C’est la vie. Personne n’a été exclu et nous accueillons toujours de nouveaux contacts.

Les cotisations sont passées de responsabilités individuelles (péréquation des frais de trajets entre personnes présentes) à une cotisation des groupes adhérents qu’ils soient présents ou non aux rencontres. 


Nos 5 institutions : les Rencontres (déjà évoquées) les LISTES, la CARTE, ACTU, le SITE

2) La LISTE de diffusion-discussion : 180 adresses, la liste des groupes associés ou adhérents : une trentaine. Ce sont des instruments décentralisés : chaque abonné·e y a accès sans filtre pour échanger, demander avis et coups de main. Elles restent sous-utilisées.

3) La CARTE interactive est mise à jour régulièrement sur le site. Cela fait partie de notre VITRINE visible de l’extérieur. Elle est insuffisamment répertoriée par les moteurs de recherche, en partie faute de « back links » c’est-à-dire de liens sur les sites et les pages facebook des groupes.

4) ACTU, une lettre envoyée aux abonnées, paraît de manière aléatoire : c’est le regroupement d’infos brèves envoyées par les groupes qui n’ont pas de newsletter à envoyer directement à tout le monde.

5) LE SITE Les articles y sont mis en ligne après diffusion sur nos listes, relecture par leurs auteur·es, avec d’éventuels commentaires (commentaires sollicités aussi sur le site, mais sans succès). Il comprend des pages +ou – stables, des pages à mettre à jour. Je ne veux plus m’occuper de ces dernières.
Depuis 2 ans UN MOTEUR DE RECHERCHE permet de trouver plus facilement un article du site par titre ou contenu. Des progrès sont à faire pour que l’aspect « centre de ressources » fonctionne encore mieux.

6) Le Réseau TO comme instance collective (mais… nous ne sommes pas une Fédération.)
Les projets proposés au Réseau ont peu été suivis d’effets : ni grand projet (genre festival), ni projets plus simples : soutenir une grève par un spectacle, ( Rachel Kéké et les femmes de ménage de l’hôtel Accor d’Aubervillers), ni créer un TF anti-fasciste, soutenir Jana Sanskriti (en Inde après tempête et tsunami), ni signer le texte unitaire « Le jour d’après » en 2020.
Mais une action semble avoir été partiellement suivie d’effet : courriers et rencontres avec le CTO-Paris (à propos de leur manière de se présenter qui semblait s’attribuer le TO en exclusivité). Le réseau aussi organisé un grand stage avec Chen Alon (objecteur et Juif Pour La Paix) et sa collègue palestinienne Rima, lors de la sortie du film « entre les frontières » où Chen travaille avec des réfugiés.

7) Les visites de groupe à groupe :
Depuis plus de 40 ans, j’ai aimé voir les TF des autres, y emmener du monde, des participants de mes ateliers. J’y ai toujours appris quelque chose. Je tiens aux échanges mutuels, c’est ce qui fait sens pour moi dans le réseau. Ces pratiques différentes :  quelle richesse ! D’où mes actuelles «visites dans le réseau». On a pu parfois voir un TF ensemble à l’occasion d’une rencontre nationale, et c’était très enrichissant.

EN CONCLUSION : Je me réjouis de voir toutes les bonnes volontés prendre des initiatives ! Après joies (et peines) je ne vais plus m’occuper des pages mobiles du site, ni des CR, ni à terme des listes, d’actu, ni (encore moins !) des rappels. Suivant ce que le réseau décidera de garder, je reste tout à fait disponible pour expliquer, transmettre…

Amicalement. Jean-François Martel jf.martel@orange.fr 06 85 54 99 68

rencontre 13, partie 2: techniques d’IMAGES, JOKER, jeux, ex, chant.

13ème rencontre du Réseau TO 9,10,11 nov 2019. Partie 2 :
technique d’image, entrainement au jokage, jeux, exercices, chant.

ENTRAINEMENT AU FORUM AVEC UNE IMAGE PROJETEE par Nicole et JF

Nous avons déjà travaillé les Images projetées, dans une précédente rencontre.

Ces images, mal nommées selon JF, devraient plutôt s’appeler « images à projections » car il s’agit de proposer des images à un groupe, pour que chacun puisse y projeter les situations et les oppressions qu’il connait.

Pour mémoire, les Images Projetées (IP) les plus connues:

-La marche à 4 et celui (ou celle) qui voulait danser,

-l’image « suisse » deux personnes assises côte à côte montrent du doigt une personne au sol à côté d’une chaise renversée

-« c’est trop tard » où, sur 3 chasse alignées, 3 personnes répondent à tour de rôle « c’est trop tard » à une personne qui court les voir successivement.

-les obstacles qui grandissent.

– l’invasion du territoire: 4 chaises alignées, un femme assise un bout, un homme vient s’asseoir… juste à côté d’elle

Nicole nous avait aussi montré : « main droite, pas main gauche »

Naje utilise souvent: « la femme battue »

Bastien nous avait montré « la poignée de main ».

PROPOSITION: utiliser une Image Projetée en remplaçant l’oppresseur,
pour s’entraîner au forum,

pour aider l’opprimé à mettre en scène sa proposition

avant d’en jouer les conséquences.

Scène muette. (j’ai gardé les noms des acteurs) Récit:

Fatima accompagne Thaïs, la confie à Fabienne qui l’emmène à un parcours d’obstacles. Elle l’invite à faire pareil qu’elle : enjamber une chaise qui est au sol, puis grimper sur une chaise, en sauter, applaudissements. depuis le début, Stéphane, en retrait, observe et prend des notes. Le troisième obstacle est infranchissable: deux (ou 3) chaises empilées l’une sur l’autre. Mais cette fois Fabienne jette un coup d’oeil à Stéphane, serre la main de Thaïs, lui montre l’obstacle, mais la laisse seule.

On va commencer par remplacer l’opprimée. Mais qui est-ce ? Pour des élèves, c’est souvent Thaïs, pour des travailleurs sociaux ou des formateurs, c’est parfois Fabienne…

On peut aussi utiliser cette image dans sa version de base: avec seulement un opprimé (Thaïs) et un oppresseur (Fabienne) puis ajouter (ou pas) Stéphane qui observe, ajouter (ou pas) Fatima qui accompagne.

Quelques interventions comme opprimée :

-proposer à Fabienne de monter aussi sur la chaise.

-Solliciter Fatima qui vient en soutien, au risque que Fabienne la mette à la porte.

-Modifier l’obstacle infranchissable,

-Détruire l’obstacle pour passer,
-Passer sous l’obstacle plutôt que par dessus !

Nous avons toutes ces propositions en remplacement de Thaïs comme opprimée.

On remplacer maintenant l’oppresseur pour mettre en scène les propositions, ddes spec-acteurs, et développer l’ascèse et le loch ness de l’oppresseur.

On demande à celle ou celui qui a joué l’opprimée de rester en scène avec sa proposition, on s’entraîne face à lui, comme si c’était un spec-acteur.

Les idées pour trouver des moyens d’oppression ne nous manquent pas ! La question reste de savoir lesquelles favorisent l’expérimentation du spec-acteur:

ON ESSAIE DONC, L’UN.E APRES L’AUTRE (et on en discute à chaque fois)

-Infantiliser l’opprimée (comportement fréquent dans les oppressions).

-Evincer Fatima (soutien possible) isoler l’opprimée, diviser pour mieux régner.

-Faire au contraire de Fatima un soutien pesant, dont il va être ensuite difficile de s’émanciper.

-A la place de Fabienne comme oppresseure principale, avoir l’air d’aller très mal, puis …accuser l’opprimée de l’avoir fait craquer. On n’ose plus contrer l’oppresseur de peur de le briser ! Résultat: il n’y a plus d’épreuve… mais quel en était l’enjeu ?

-Décrédibiliser l’opprimée dès le premier obstacle, lui faire perdre toute confiance

-Se moquer de l’opprimée qui a certes passé tous les obstacles, mais qui a une tenue « ridicule », et surtout qui « manque de grâce »… »pour une femme « ! (sexisme)

-Faire en sorte que l’opprimée ne comprenne pas pourquoi «sa performance ne vaut rien » ne pas valider, mais sans rien justifier.

-Humilier aussi Fabienne en rendant son rôle inutile.

-Refuser Thaïs dès le début, en lui enlevant les lacets de ses chaussures » non conformes »

A quoi ça nous fait penser ? :

A une épreuve (artistique, examen, pôle emploi…), un jugement, ou une démarche administrative (titre de séjour par exemple).

-On peut aussi voir Fabienne comme opprimée, Thaïs comme victime, et Stéphane comme oppresseur dans un milieu de travail social : les travailleurs sociaux essaient d’aider les gens, et sont face à la hiérarchie et à des urgences qui mettent la pression.

-Au lycée, obliger des jeunes à choisir leur orientation en fonction des bassins d’emploi et ne pas leur laisser le choix,

-En milieu médicosocial refus de prendre en compte le handicap.

En général, avec un groupe, on utilise d’abord l’image muette, comme aujourd’hui, puis on accueille une (puis des) projection(s) dans un milieu précis et là, la parole est autorisée, et les acteurs s’adaptent à la situation qui concerne le groupe.

notes de Camille ou Anne, revues par JF.

REFLEXION SUR LE OU LA JOKE.R. E par Aude + intervention de JF

Bien sûr, cetr apprentissage ne peut se passer de l’expérimentation, de la pratique !

Quelques notions qui nous semblent importantes :

Comme joker-jokère, quelques besoins :

– Combattre le sentiment d’impuissance du joker, (faut-il être très savant?)

– Avoir des outils pour savoir rebondir et faire les synthèses.

-…./….

-…/….

Propositions pour faire nos synthèses (après chaque intervention, et plus globalement)

– Savoir quels éléments « d’analyse statistique » sont utiles (le public, les intervenants: hommes / femmes / enfants)

– Quels éléments esthétiques prendre en compte ? (les images parfois fixées, gelées, l’occupation de l’espace, les déplacements, les positionnements des personnages)

– Quels éléments thématiques ? (quels types de stratégies sont utilisés, quels arguments, quelles actions)

– Quels processus à l’oeuvre au cours de la séance: les dernières propositions se nourrissent-elles des premières? Qu’est-ce qui se répète, est nouveau ?

– A quel aspect particulier du modèle, de l’oppression, le public s’est-il attaqué ?

Les 3 regards principaux du joker

– S’occuper de son public, rester toujours en relation avec la salle.

– Prendre soin de la personne qui intervient (avant, pendant, après)

– et enfin: son équipe, on s’en occupe surtout avant et après le spectacle, mais…ne pas l’oublier pendant, faire confiance, ne pas brusquer.

Une technique: « STOP, arrêt sur image » peut permettre au joker de questionner la salle. De laisser voir une situation particulière. La salle est capable d’intelligence collective.

La posture plus encore que la technique :

– Comment rester sympa avec le public, quand il y a des propositions oppressives ?

= être clair sur où et à qui va notre solidarité. Mais: si le ou la jokère juge elle-même, elle a alors une position « surplombante » : il vaut mieux que les personnages, quelquefois l’opprimé.e, se confrontent, eux, à la personne qui intervient.

– Ne pas oublier de questionner la salle.

– Que peut faire le joker pour aider son équipe à montrer les conséquences d’une proposition ? Y compris les propositions violentes ?

= proposer différentes TK d’images, proposer des « sauts dans le temps » ou dans l’espace.

Aide mémoire de Aude (positif) qui s’adresse au joker :
BUSSAV
= Bienveillance / Unité / Sérénité / Sourire / Accompagner / Vocabulaire.


Aide mémoire de JF (choses à éviter)
pour le joker et surtout les acteurs : BRIMES = Bétonner, Rond (tourner en rond), Invasion (de la scène, par monologue, aisance corporelle…) Magie, (changer la volonté du personnage, ou en faire un zorro) Ecole (faire un cours au spectateur) S comme

Aude propose un exercice d’entraînement,

« que ferais-tu, comme joker.e si tu entendais cela » ?

Celles et ceux qui ont une idée, comme joker.e, viennent en ligne sur scène, et très rapidement chacun.e « balance » sa réponse, ou son attitude.

Intérêt: cela va très vite, on laisse les idées spontanées surgir (ici,c’est sans risque !)

Limite: certains jokers ont besoin de l’opprimé.e sur scène pour répondre (elle n’y est pas dans cet exercice).

D’autres exercices existent, et certains groupes du Réseau TO mènent des stages « joker » de 2 à 5 jours.

Résumé par jf d’après souvenirs et notes prises par Aude ou Camille

JEUX EXERCICES, CHANT.

1) Le voyage imaginaire
2) les questions (ou réponses?) différées
3) le massage du boulanger
4) le mur

5) chant « l’âge d’or »


LE VOYAGE IMAGINAIRE
Proposé en nov 19, au cours de la 13 ème rencontre du Réseau TO, par Nicole Charpail : missgriffassociation@hotmail.com

La base du jeu : Par 2, une personne voit, l’autre a les yeux fermés. Toute parole est interdite.
1/ La personne qui voit imagine un lieu qu’elle veut visiter et une aventure éventuellement associée (exemple : aller sur mars poursuivi par les flics).
2/ Elle va y emmener son partenaire aveugle en essayant de lui communiquer tout ce qui arrive (par le toucher, les bruits, des actions, des émotions, la manipulation d’objets, Etc.) – (Rien n’est interdit sauf la parole verbale). Pendant 10 mn au moins à travers l’espace.
3/ À un moment donné du jeu, le joker doit indiquer que le voyage va devoir bientôt se terminer, les couples sont invités à se poser quelque part en fin de leur voyage. Chacun pourra alors raconter à l’autre ce qu’il a vécu, il y aura donc deux récits (c’est mieux de commencer par le récit de l’aveugle).
Note : Relativement à cette base, on insistera sur le fait que l’aveugle est seulement aveugle mais pas dépourvu de liberté d’agir, proposer, refuser.

La variante qui a été ici proposée :

Les deux partenaires (et non pas seulement le voyant) décident chacun du voyage qu’ils veulent faire avant de partir « ensemble ». Ils ne communiquent pas, donc a priori chacun sera « dans son monde » bien qu’avec l’autre pour vivre ce voyage.

(On peut rajouter des consignes supplémentaires et variantes, suivant les groupes, les raisons de faire le jeu, la sensibilité des personnes, leur état de confiance, leur expérience du jeu théâtral, Etc. Par exemple insister sur l’invention aussi de personnages (ici je serai un enfant, ou un prof, un parent, une personne handicapée, ou un guide de haute montagne, un travailleur social, …), l’invention de volontés précises (je veux ceci et cela, j’attends ceci et cela de l’autre).

On peut aussi travailler sur des thèmes précis relationnels, voire des oppressions relationnelles, mais cela avec un groupe aguerri et en parfaite confiance.)

4/ Retour de tout le groupe. L’intérêt du jeu est évidemment qu’on s’y trouve ici « Personne », « Acteur » et « Personnage » en même temps. En toute fin de jeu, les retours de tout le groupe sont donc très importants. Sur les plans qu’on choisira d’aborder.

– Jouer AVEC l’autre. Négocier, composer, proposer, accepter, refuser, avoir sa place ou pas, Etc.

– Imaginer, se prendre au jeu (plus facile en aveugle ou en voyant ?).

– Mettre en scène, initier, lâcher prise, (plus facile en aveugle ou en voyant ?).

– Se responsabiliser, de quoi, par rapport à quoi…Etc…

texte de Nicole missgriffassociation@hotmail.com

JEU DES REPONSES DIFFEREES 

proposé par Mariemarilableu@protonmail.com

On forme des cercles de 3 à 5 personnes. 

Niveau 1de difficulté : La personne A se met au centre du groupe, se tourne face à la personne B. B lui pose une question simple. A ne répond pas. Mais se tourne vers la personne C. C lui pose une question simple, A (au centre) répond, mais à la question de B ! (en restant face à C). puis A se tourne vers la personne D qui lui pose une question, elle répond à la question de C etc…
Niveau 2 : les questions ne sont plus simples, mais…deviennent déroutantes !
Niveau 3 : les réponses se font maintenant avec un intervalle de 2 personnes :
A se met au centre du groupe, se tourne face à une personne B. 
B pose une question, A ne répond pas. A se tourne vers C qui lui pose une question, A ne répond pas, mais se tourne vers D, qui pose une question, et A répond à B. E pose une question, A répond à C.etc…
Petit échange: c’est stimulant et source de quiproquos et de rires !
Mais c’est aussi un entraînement pour le forum: apprendre se souvenir de ce qui s’est dit juste avant, apprendre à différer les réponses si c’est utile.
Texte de Marie, marilableu@protonmail.com  revu par JF

Le Mur: Jeu de coopération/ Cohésion de groupe

proposé par Léa (Et Toc) leagenet@gmail.com

Installation: 2 tapis de gym ; mis bout à bout dans la longueur, maintenus droits par deux (3 ?) personnes. 

Tout le groupe commence d’un coté, et un tapis de réception est placé de l’autre côté.

But du jeu:  Les membres du groupe doivent s’entraider pour que chacun passe de l’autre coté du mur.

Consigne: distribuer des rôles d’handicapés: non-voyant/ cul-de-jatte/ manchot,

il peut aussi y avoir une personne dont le rôle est de ne pas avoir envie de passer de l’autre côté.

Si possible, ne pas ajouter de contrainte de temps car le groupe doit prendre le temps de s’organiser.

Important: A la fin, débriffer sur les ressentis de chacun et la communication.

Veiller à la sécurité de chaque participant.
valoriser le fait d’avoir réussi, et si ce n’est pas le cas, recommencer une autre fois !

Texte de Léa, relu JF

UNE CHANSON 

L’âge d’or de Léo Ferré.(dispo sur Youtube).


Chantée à la fin du week-end par Jacqueline. contact@theatrepotimarron.com

Nous aurons du pain doré comme les filles dans le soleil d’or


Nous aurons du vin de celui qui pétille même quand il dort


Nous aurons du sang dedans nos veines blanches


Et le plus souvent lundi sera dimanche


Mais notre âge alors sera l’âge d’or

Nous aurons des lits creusés comme des filles dans le sable fin


Nous aurons des fruits les mêmes qu’on grappille dans le champ voisin

Nous aurons bien sûr dans nos maisons bohèmes


Tous les becs d’azur qui là-haut se promènent


Mais notre âge alors, sera l’âge d’or

Nous aurons la mer à côté de l’étoile, les jours de grand vent


Nous aurons l’hiver avec une cigale dans tes cheveux blancs


Nous aurons l’amour dedans tous nos problèmes


Et tous les discours finiront par je t’aime


Vienne, vienne alors, vienne l’âge d’or !

Et on se quitte ! En tout, 30 personnes ont participé à cette rencontre. JF

rencontre N°13 de nov 19 Partie 1: nouvelles, idées, échanges, décisions.

13ème RENCONTRE DU RESEAU TO, 9,10,11 nov 2019 partie 1

nouvelles des 15 groupes présents, discussions sur le Site et la Liste, DECISIONS, et idées diverses, ECHANGES : faire du TO avec des travailleurs sociaux et des précaires.

A) Présentations des 15 groupes TO présents

1) Groupe Le Reuz. (Bretagne) Héléna ; lereuz.morlaix@gmail.com

Nous étions cinq dans notre association, aujourd’hui nous sommes quatre. Nous avions mis nos activités au Reuz en sommeil au profit de notre investissement au Planning Familial. Nous revenons vers le Reuz notamment pour du théâtre de l’opprimé.e sur les questions de parentalités. Avec ce point de vigilance: comment avec des groupes d’adultes éviter « d’entrainer l’oppresseur » (en considérant la domination adulte sur les enfants)…

notes de Camille, relues par Héléna.


2) Miss Griff (région parisienne) Nicole, missgriffassociation@hotmail.com

Surtout des actions militantes pour le moment.

– Atelier TO en partenariat avec PARIS D’EXIL (jeunes mineurs étrangers) ouvert cependant à toutes personnes.

– Journée prévue auprès des réfugiés avec papier qui font un Service Civique : journée d’atelier TO « à quoi ça leur sert pour l’avenir ».

– Stages TO en formation pro (3 ou 4 interventions dans l’année) :  mais peu de monde. La lourdeur administrative amenée par la réforme de la formation et le fait qu’il va maintenant falloir payer les boites d’évaluation, vont sans doute me faire arrêter la formation professionnelle. Je continuerai avec ateliers et stages, si possible évidemment.

Mon réseau partenarial est fragile et constitué surtout de structures sans argent (mon activité dépend donc de subventions).

Epuisée de ne faire que de l’administration, du contact et de la recherche de sous, je pense que je ne peux plus travailler seule, je crains donc pour Miss Griff en termes d’une activité professionnelle rémunérable.

Notes de Camille, relues par Nicole.


3) Groupe Le Potimarron (Strasbourg)Jacqueline, jean Mi,contact@theatrepotimarron.com

L’atelier hebdomadaire : 3 heures tous les mardis soir dans un café culturel, structure coopérative créée par des amis et dont nous sommes partie prenante Les personnes qui viennent à l’atelier sont dans l’ensemble engagées socialement (travailleuse sociale CGT ; avocate aux prud’hommes pour la GCT, prof d’histoire militant FSU et au « Collectif justice et libertés lutte contre l’extrème droite », etc… Nous sommes une dizaine, et avons déjà produit 3 théâtre forums à partir des histoires du groupe.

. ..dont le spectacle sur le GCO, en solidarité avec le collectif « GCO Non Merci » Grand Contournement Urbain, un tronçon d’autoroute, couloir à camions qui va détruire 300 hectares des meilleures terres d’Europe…

Nous venons de terminer la tournée de «L’humain d’abord » qui a fait le tour des centres sociaux culturels des quartiers populaires de l’agglomération. Des scènes de discriminations : culture-origine – apparence ; – travail de seniors-migrants…

Nous venons de mettre en chantier la 4ème création :
-La politique migratoire, en coopération avec la CIMADE
– le burn out d’un travailleur social
– le cotoiement des terres d’un agriculteur bio et d’un agriculteur utilisant des pesticides, en coopération avec La Confédération Paysanne
 – le nucléaire, avec un chercheur physicien engagé dans le combat antinucléaire…

Nos ateliers spectacles en collège et lycée

-Un TF crée par les collégiens lors de la semaine de lutte contre le harcèlement.

-2 spectacles en lycée professionnel, créés avec les histoires vécues par les jeunes : violences familiales, une femme portant foulard interdite d’accès à un bus, la diversité de réactions par rapport à une femme SDF.

Un projet Théâtre-forum « éco-citoyens » à Erstein, petite agglomération bas-rhinoise, avec un lycée agricole pratiquant la permaculture et d’autres alternatives dans un jardin expérimental, plusieurs associations, le Conseil Général du bas Rhin.

Un autre atelier-spectacle de TF : composé d’adultes, (femmes et hommes), des adolescents et enfants engagés dans un projet de jardinage solidaire. Le théâtre-forum, en amont de ce projet, veut mettre en jeu et en débat le récit des richesses et des freins, racontés et improvisés par les participant.e.s. Avec aussi la création de poèmes qui ponctueront la succession des scènes de forum. Spectacle le 30/11

A partir de janvier, atelier avec des réfugiées/és à Thal-Marmoutiers, avec des migrants de camps liés au HCR et l’association France horizon. Ce projet fait suite à une marche dans le nord de l’Alsace, après la profanation de cimetières juifs et la présence de croix gammées sur les murs des mairies qui accueillent des migrants. Texte complété par Jacqueline.


4) Ficelle (Clermont Ferrand) Noémie, Annabelle, Anne. ficelleetcompagnie@netcourrier.com

Nous alllons fêter nos 10 ans d’existence ! Beaucoup d’évolutions depuis, la troupe continue de travailler avec des bénévoles, deux permanentes (nous deux) et des intermittents.

Cette année, créations de spectacles sur les inégalité hommes/femmes joués 2 fois dont une dans l’espace public (une 1ère pour l’équipe actuelle!) et un spectacle sur le thème de l’isolement social.

Nous attendons des réponses à différents appels à projet pour travailler sur :

– la parentalité avec une maison de quartier et les habitants

– le genre avec des femmes des différents quartiers de la ville de clermont

– le racisme

Un spectacle sur le handicap au travail joué une première fois pour la ville de Clermont va pouvoir être rejoué à Aurillac.
Des séances d’analyse de la pratique professionnelle avec différentes équipes (de structures médico-sociales, sociales, sanitaires) à venir dans l’année 2019/20 et des ateliers de TF avec des jeunes.

Concernant l’équipe 
Ficelle a toujours la volonté de rester ouverte aux personnes qui veulent découvrir, se tester, essayer, mettre un pied, une jambe ou entrer en immersion complète dans le théâtre forum, tout en favorisant une démarche coopérative.
Texte complété par Annabelle Vaux

5) groupe du TO de Brest Brigitte. mibrigit@numericable.fr

formé dans les années 80 à l’initiative du MFPF (Planning Familial) le groupe s’est étoffé dans les années 90 suite à une demande de la Mission Locale de Brest. Les sujets traités étaient beaucoup autour des relations filles/garçons et femmes/hommes.

Nous avons toujours été un groupe de bénévoles, issu.e.s du Planning mais nos thématiques ont évolué en fonction des demandes. En ce moment, du fait de l’implication de Brigitte auprès des Jeunes Migrants Isolés (garçons d’Afrique de l’ouest) exclus des dispositifs d’aide ou dans l’attente de reconnaissance de leur minorité, nous animons un atelier théâtre pendant les vacances scolaires. C’est parfois difficile de faire du forum mais ils ont grand besoin d’exprimer ce qu’ils vivent : attente d’aller à l’école, attente de réponses de la part du Procureur ou du Juge des enfants sur leur minorité, attente de réponses à leurs besoins (médecin, vêtements, carte de bus, etc.). Et puis c’est difficile pour eux de venir régulièrement, et à l’heure… Quand ils sont là, ils sont très présents, mais on ne sait jamais si une représentation sera possible ! Donc nous prévenons le public au dernier moment et ce sont plutôt des personnes déjà convaincues. Nous avons mené en octobre 2019 notre 4ème atelier, et autant de représentations publiques.

En janvier 2020, nous intervenons à la Maison d’Arrêt de Brest, avec la Ligue de l’Enseignement.

Texte complété par Brigitte.

6) NAJE avec Fabienne et Fatima. compagnienaje@gmail.com

Asso créée il y a 22 ans. 8 comédiens intermittents qui ne vivent que du TO. : fonctionnement avec avantages et inconvénients. Beaucoup de spectacles au répertoire, peu de subventions publiques (juste pour un seul projet), donc surtout de la vente.

Formation professionnelle :  analyse de la pratique avec outil TF sur site dans des services, et stages de la Cie ouverts à tous. 

Ateliers un peu partout avec  budgets en baisse depuis 2008, du temps en moins, des partenariats moins solides.

Chantiers de 2019 : Atelier racisme structurel et racisme blanc : comprendre comment on peut être des alliés quand on est blanc / comprendre comment fonctionne le racisme structurel. Plus chantier Best Off en partenariat avec le Secours catholique du 13eme arrondissement. 

Axe qui se développe : Le travail sur les problèmes des personnes vieillissantes : autonomie, EHPAD, personnel des établissements, vision sociale du vieillissement etc.

texte revu par Fabienne.

7) T’OP ! (Lille) Stéphane et JF toptheatredelopprime@gmail.com

15 ans d’existence, faisant suite aux 20 ans d’existence du groupe En Vie-TO.

Grosses difficultés financières, avec la baisse ou la suppression des fonds publics, mais aussi la crise du sens de notre travail : la mobilisation des groupes est très, très, difficle et se ressent du fait que les partenaires sociaux semblent moins proches de leurs publics. Des problèmes en interne aussi : est-il possible de passer d’un projet porté par une personne, à un projet collectif ? Bien sûr, des enjeux de pouvoir existent également. Enfin, la masse de travail administratif épuise la coordinatrice, alors que notre salariée « au bureau » est partie. Nous sommes actuellement trois comédiens-jokers formés, à être actifs. Nous envisageons l’arrêt de la compagnie en 2020.

Actualités : Le groupe autogéré « brisons le silence »(dit : des femmes de Douai) que nous avons créé et accompagné pendat 10 ans, sur les violences conjugales, va jouer avec Marion comme jokère le 3 décembre.

Nous avons aussi des projets avec des jeunes aux « Bois Blancs » (quartier de Lille de Stéphane et Marion) , avec bien sûr, des difficultés de mobilisation.

Notes de Camille, relecture de JF

8) Une idée dans la tête : Chérine. contact@uneideedanslatete.fr

Valentina avait prévu de venir, elle succède à Chérine, mais est clouée au lit.

?Notre public principal : les jeunes en service civique, qui font 2 jours de formation (via DDCS, formation subventionnée).

UIDT : c’est 2 salariées avec un CA de potes qui vient en réunion tous les 2 mois.

Des ateliers sur des sujets dont la pensée dominante est écrasante : utilisation de nombreux outils dont le TF.

Un spectacle créé pour la ville de Nanterre sur l’isolement des personnes n’ayant pas grandi avec internet. Naje nous a permis de profiter des compétences de Fatima. Merci le réseau !

Un atelier sur l’émancipation des femmes (subventionné mais nommé autrement)

Notes de Camille, relecture de JF

9) Les Fées Rosses (Grenoble) contact@lesfeesrosses.org
Camille et Géraldine (directrice artistique)

Nous nous nommons « Théâtre déclencheur» Du TO, du théâtre de rue, de la poésie forum, du street forum…. Depuis 10 ans, nous travaillons avec des professionnels et des amateurs. Nous avons maintenant une administratrice mutualisée avec d’autres Cies. Ouf ! Notre nouvelle création : « le grand mystère », philosophique, écologique, aborde la place de l’humain sur terre.
Nous essayons d’entrer dans le réseau culturel, dans des théâtres.

Nos théâtre-forums « les désaccordés », « gens d’ici et d’en face »

Une performance : « harcèle moi », une comédienne déguisée en homme propose aux femmes dans la rue de se faire harceler et d’essayer de se défendre.

Nous Intervenons aussi en collèges et lycées.

Notes de Camille, relecture de JF

10) Si les sardines avaient des ailes silasada@lilo.org Aude et Thaïs

Troupe de TF et de clown acteur social.

Jeune compagnie, pas encore énormément d’activités, pas de site, pas de communication ! Et toutes et tous aussi sur d’autres projets. Nous voulons avoir des mineurs dans l’association.

Nous avons accueilli au printemps pendant 8 semaines une équipe du Burkina-Faso, avec comme objectif former ces personnes, les professionnaliser, pour qu’elles fassent des petits au Burkina. Nous avons créé et joué un spectacle sur la migration avec eux. Des personnes du réseau (Ficelle, JF, Anjela…) l’ont vu. 5 Burkinabè sont venus en France, mais… 3 seulement en sont repartis !

Nous menons aussi des ateliers avec des lycéens et des profs (à St Brieuc).

Nous sommes invités à Dakar le 5 décembre sur la question de la radicalisation.

Nortes de Camille, relecture de JF

11) Allternative Théâtre (Liège) . Mathilde. alternative-theatre@live.be

Un atelier avec des migrants primo arrivant et des belges. (cf voyage dans le réseau : à Liège)

un théâtre législatif en projet avec des ados sur le bien être en institution.

Un TF professionnel sur «les cultes » en projet, avec une asso bruxelloise. D’abord, la visite de 3 lieux de cultes différents, puis un travail de TF avec des jeunes dans 11 classes différentes.

« femmes au delà des frontières (avec femmes migrantes) en projet, non financé.

Notes de Camille, revues par JF

12)- La Troupuscule, Drôme chiceline.jansen@gmail.com.

4 personnes : Anne, Cécile, Salomé et…(« X » désolée), sont venues participer aux rencontres et au réseau TO. Elles veulement partager et faire découvrir les créations de chacun(e)s, connaître les actualités et les actions des groupes. Elles ont suivi une formation au théâtre de rue, menée par Aude (du groupe Les Sardines), ont fait déjà du Théâtre Invisible devant une médiathèque, elles ont un atelier tous les 15 jours, 2 ou 3 personnes animent une séance, avec la volonté de ne pas avoir de leader, que tous puissent animer, se tester. Elles sont en « fiançailles pour un futur mariage » selon leurs termes, avec l’Envol (compagnie de clown de la Drôme, menée par MF Duflot, notre amie de NAJE) pour être plus visibles, pour plus de structuration, et joindre 2 cultures.
Notes de Camiille, relecture de JF

13) Et Toc :(Creuse et Corrèze) Briag, Léa, et… ? toctoctoc@riseup.net

Jeune groupe ! Nous sommes toutes et tous bénévoles. Nous intervenons en collège : consentement et sexisme ordinaire, harcèlement scolaire. Nous avons aussi une scène sur la charge mentale domestique des femmes. Nous avons organisé un stage clown.(mené par Aude, des Sardines) En projet : une tournée dans les bars en mars, mois de l’égalité, avec une scène sur le sexisme ordinaire.

Notes de Camille, relecture de JF

14) Marilableu Cie Folie Passagères (Toulouse) 06 79 80 33 02

venue pour la première fois à nos rencotres, aprés 10 ans de pratique professionnelle en TO, Marie travaille actuellement avec la Cie La Passante : théâtre de rue. Elle intervient en collège sur le thème de l’égalité filles-garçons dans le cadre du PLC (Parcours Laïque et Citoyen). Avec flash code + site internet (http://bit.ly/La passante) Marilableu remonte la Cie Folies Passagères (compagnie co-créé il y a 10 ans et laissée à l’abandon).

Elle vient de créer un : Spectacle de TF en solo ! facebook : Et si on rejouait l’histoire?

Principe : incarnation d’une enfant, Violette, qui se pose des tas de questions sur les questions de genre (identité, stéréotypes etc.)

Violette a trouvé des livres roses pour les filles avec des princesses qui attendent leur chevalier, et des livres bleus pour les garçons avec des chevaliers qui n’ont pas le droit d’avoir peur ni de pleurer. Elle n’est pas d’accord. Alors elle pose des questions au public et montre les autres livres conseillés par la bibliothécaire. Albums jeunesses choisis en fonction des réponses et des questionnements du public. Puis elle propose au public de plonger dans le livre choisi, de venir sur scène incarner les personnages de l’histoire. Marilableu incarne Violette, fait le joker et, grâce à un accessoire, se transforme en oppresseur principal. Quand plusieurs stratégies ont été trouvées, Violette raconte la fin du livre mis en corrélation avec les solutions proposées. A partir de 5 ans… tout public.

Prochaine date : samedi 7 décembre à Toulouse en ouverture de La Nuit des Contes, 17h au local de Reynerie Service, métro Reynerie.

Pour les prochaines versions de ce spectacle-canevas , Marilableu a envie de travailler sur le racisme puis handicap VS validisme. Pour ses autres projets de TO, elle est en recherche de comédiens, particulièrement masculins.

Revu Par Marie, relecture de JF.


15) Soufiane, actuellement à Paris, qui a travaillé au Maroc soufiane.guerraoui@gmail.com

D’abord, la situation du TO au Maroc :2 grosses compagnies (mais d’autres existent bien entendu, comme Issill à Rabat ou Ilyada à Ouled Teima près d’Agadir).

1) Le TO de Casablanca, très actif, travaille dans la rue. Il est basé dans un quartier populaire, –

– Leur recherche s’articule autour du personne du Hlaïqi, emprunté à la culture marocaine : le combiner avec celui du joker. Une sorte de mélange entre bonimenteur et joker : que les passants restent et s’impliquent, tout en faisant du théâtre.

Tous les mois, la compagnie, pour démocratiser la discipline et se développer, fait venir comédiens, improvisateurs etc…

Travail sur racisme et inclusion, femmes, transmission valeurs parents/enfants…

-Utilisation d’éléments basiques en matière de décors / scéno qui se transforment dans la saynète.
Projet : la création de la Fédération de Théâtre Social Africain pour favoriser les échanges

Lien : https://www.youtube.com/watch?v=m8ht07Dp_Wg

 2) Le théâtre aquarium à Rabat, dans un quartier pauvre et populaire.

Ils sont déjà venus à Grenoble. Leurs scènes sont très abouties avec costumes, mise en scène. Ils abordent un sujet par mois, en partenariat avec une association, sur un sujet social : handicap, santé reproductive, racisme… Ils utilisent ces spectacles pour informer, donner des connaissances.

3) Soufiane Guerraoui soufiane.guerraoui@gmail.com
Venu se présenter à notre dernière rencontre, il est disponible comme comédien de théâtre forum. Il a suivi l’école Lecoq. Il a participé au Maroc à la Création d’un collectif pour une rue sans violence à l’égard des filles et des femmes. https://www.facebook.com/zankablaviolence/

Deux temps forts par ville : le zanka lab, bref film informatif : Regard d’homme vs. Regard de femme / Mannequin fille, mannequin homme : à quoi doit ressembler un homme qui ne harcèle pas / une femme pour ne pas être harcelée ? Le lendemain, le zanka théâtre : 10% des participants reviennent. Création de tableaux, d’images, à partir de témoignages. puis 1h à 1h30 de forum : notamment sur l’observation passive de la violence, les garçons ne « savent pas » qu’ils harcèlent, les filles ne nomment pas le harcèlement. Très grande participation des gens ! Tournée 2018, on y voit Soufiane joker dans la rue : https://www.youtube.com/watch?v=Fm2HEYCBBp0  

texte complété par Soufiane.

Notes de Camille mises en forme par JF, secrétaire. 06 85 54 99 68.

B) DISCUSSIONS EN 3 GROUPES : A,BC, nov 19, A propos de la Liste, et du site du Réseau

groupe A: NOTRE LISTE DE DIFFUSION-DISCUSSION. contact@reseau-to.fr
Plus d’une centaine d’adresses, mise à jour régulièrement. RAPPEL : chaque personne abonnée peut y envoyer un mail, qui sera reçu par tous. Un projet de « code de bonne conduite » élaboré notamment avec Philippe Merlant (Naje, journaliste) a été proposé à tous par JF en avril dernier. Voir sur le site : https://www.reseau-to.fr/site/?p=3204 (le mdp est toujours 77participants)

Nos constats : la liste lonctionne surtout comme une liste de DIFFUSION. Des infos envoyés par les groupes, ou par JF, secrétaire du réseau. Pourtant nous avions espéré qu’elle soit aussi un moyen de discussion, de demande d’aide, de coopération entre les groupes.

Remède : Pour susciter davantage les discussions, d’échanges entre celles et ceux qui en ont besoin  Léa propose de créer un autre outil : AGORAKIT. C’est une plateforme sur internet où on peut créer des discussions, partager son agenda, choisir à quelle fréquence on reçoit des nouvelles… L’outil assez intuitif, facile à comprendre, pas de code, etc…
On y mettrait des discussions sur des thématiques, des questions, des débats, des documents en cours de réflexion. Les documents finalisés iraient ensuite sur le site.

Si on y mettait un calendrier, chaque groupe remplirait son agenda en autonomie.

Décision : Léa (Et Toc!) leagenet@gmail com propose de s’occuper de créer l’espace, de démarrer 3 discussions, puis d’inviter les gens en leur expliquant le focntionnement.

Groupe B: LE SITE INTERNET www.reseau-to.fr

C’est notre vitrine collective envers le public. Nous avons besoin que chaque groupe affirme sa participation à ce réseau et à ses valeurs. Nous savons bien que d’autres utilisent nos techniques, mais sans l’esprit politique du TO. Nous avons besoin de nous faire connaître, et reconnaître.

Rappel : Tous les textes mis en ligne ont d’abord circulé sur la liste du réseau, pour être éventuellement complétés, modifiés. Les calendriers sont rédigés parJF à partir de ce qu’il reçoit des groupes. Quelques préconisations :

  • Faire apparaître le lien www.reseau-to.fr AU DEBUT des sites internet de chaque groupe. C’était déjà une décision la dernière fois… mais il reste souvent à la mettre en application !
  • Proposer à chaque personne de faire de notre site la page d’accueil de son navigateur : cela ferait UNE connection à chaque utlisation d’un navigateur, or les moteurs de recherche classent les sites notamment sur la fréquence de leur consultation et les liens qui y renvoient. Nous l’avions déjà proposé et JF avait envoyé un mail expliquant comment faire, (il va ré-envoyer ce mail) En outre, le débat en sous-groupe a parlé de la CARTE des groupes :
  • Pourquoi fait-elle apparaître en « chapeau » que certaines compagnies interviennent ailleurs que dans leur région ? Réponse : parce que c’est la réalité, nos groupes sont très divers, certains interviennent seulement dans leur zone géographique, d’autres, bien que repérés par un simple point sur la carte, interviennent très souvent dans toute la France, ou hors de leur région On en parle à la prochaine rencontre pour éviter l’impression de hiérarchie ressentie par certain.e.s. En attendant, JF mettra le texte en bas de la carte.
  • Organisation interne pour le site internet à valider la prochaine fois :
    JF gère actuellement le site tout seul, un travail avec un graphiste serait-il prendre en charge par le réseau ? Outre l’arbre de la première page, proposer d’autres symboles ? (pieuvre, rouages, réseau etc…)
    Philippe Risler va démarrer un calendrier DATE par DATE Le calendrier actuel est présenté GROUPE PAR GROUPE. (le « date par date » sera mis aussi sur le site, et actualisé au fur et à mesure que JF actualise le calendrier actuel).

Groupe C: LA PAGE D’ACCUEIL DU SITE :

constat : elle est importante et depuis… le début du site, on dit vouloir l’améliorer collectivement !

Quels mots favoriser ? Les mots qui font consensus : théâtre de l’opprimé.E / outil / oppressions

Les mots qui font débat : réseau / collectif / national / agir sur ou lutter contre ? / solidarité / entraide / soutien. Comment préciser nos valeurs politques ?

Quelques autres idées:

Y expliquer comment faire pour adhérer au réseau.

Faire un texte qui explique ce qu’est le théâtre de l’opprimé avec un historique.
Réféléchir à la place d’Augusto Boal dans la présentation du TO.

Acheter un nom de domaine.

Créer un onglet « lexique »

Les décisions importantes se prennent en AG, (une voix par groupe adhérent.)

Nous lançons 2 discussions à ce sujet sur AGORAKIT  et Léa se charge de les ouvrir :

– une à propos de la première page du site, pour préparer un temps de travail dans une prochaine rencontre : ce sera intéressant de débattre entre nouveaux dans le réseau et membres historiques.

  • une autre discussion sur le site en général. (en attendant, JF modifie légèrement son architecture, et Mara, Fatima, Noémie, Camille se chargent d’indexer par mots clefs les comptes-rendus de nos rencontres.

Autre question : Créer une page Facebook du réseau ? À discuter une prochaine fois !

Résumé par JF

C) DERNIERES IDEES ET ECHANGES EN FIN DU LUNDI 11 NOV 2019 (13ème RTO)

Plusieurs « brain storming » très riches, au cours de ce week-end. Mais nous n’avons pas (ou peu) discuté les idées exprimées.

VOYAGES DANS LE RESEAU : ils sont très appréciés, avec les articles et les photos. Fabienne propose qu’on réfléchisse à une prise en charge financière par le réseau. Pour le moment, seul JF le fait, à ses frais. Il peut communiquer à d’autres sa grille déontologique. (en fait, sujet abordé la veille)
A PROPOS DU SITE  reseau-to.fr (2 autres idées, à ajouter au travail des groupes de réflexion):
-organiser un temps de travail pour un lexique commun,

-acheter des noms de domaine  : www.theatre-de-lopprime.fr et theatredelopprime.info(c’est fait)

PROCHAINE RENCONTRE : inscriptions: https://framadate.org/mSf4L7I1wHMWL2BE

  • utiliser les mails, mais aussi la plate forme AGORAKIT pour préparer, comme nous y a invité Léa dans son mail envoyé de : leagenet@gmail.com
  • Organisées par Brigitte et Noémie. 21/22 mars, Maison Ouverte : rue Hoche, Montreuil, M° mairie de Montreuil ligne 9 (voir leur mail du 14 janvier à 7h26).

    IDEES (à discuter) SUR NOS RENCONTRES, VISITES, FESTIVAL
    1) et si on fixait des dates de rencontres qui ne changent pas d’année en année ?

2) Travailler sur des scènes en chantier

  • travailler ensemble, lors de la prochaine rencontre, une scène en chantier
  • partager des techniques de création, de clarification, de mise en scène
  • proposer aux Cies de montrer un spectacle forum, soit fini, soit en chantier
  • travailler ensemble une situation d’une scène qui nécessite une technique introspectives
  • que chaque troupe présente un spectacle !
    3) Créer une scène ensemble
  • …sur le racisme et le privilège blanc. (est-ce possible entre blancs?) (d’autres thèmes avaient été proposés d’autres années, sans aboutir)
  • jeux pour préparer le public avant les spectacles,
  • jeux et TK spécifiques, en lien avec le thème abordé.
  • Pourquoi pas se rencontrer une semaine, et pas seulement un week-end ?
  • refaire des stages comme avec Chen Alon (janvier 2017)
  • Comment aller en stage dans une autre Cie, sans frais (abordé dans d’autres réunions)
  • Un festival pour se montrer nos spectacles, se renforcer entre nous ?
  • Un festival pour montrer à un public extérieur ? à un public qui ne nous connait pas ?
  • Un festival avec des stages de formations ? Un festival itinérant ?
  • Un festival Sur un thème particulier ? National ? ou des festivals régionaux ? 7) des festivals régionaux (On peut en discuter sur l’Agorakit)
    -Plusieurs ont eu lieu, avec groupes locaux ou groupes TO invités, qui ont apporté une reconnaissance des mouvements sociaux, des institutions locales) etc… -La Troupuscule compte organiser en mai/juin, un festival sur les migrations avec 2 spectacles de TO (à suivre !)
    Les Sardines souhaitent organiser le soutien de la venue des Burkinabè (en mai juin aussi).

Partie réalisé par JF avec l’aide Brigitte, d’après les notes de Camille.

FAIRE DU TO AVEC :

DES TRAVAILLEURS  SOCIAUX  ET DES PERSONNES EN GRANDE PRECARITE

Deux témoignages de Nicole. missgriffassociation@hotmail.com  

Quelques questions marquantes pour moi :

-En quoi le lien entre le TO et la posture du travailleur social a un intérêt spécifique ?

-A quels endroits le TO peut donner de la puissance d’agir?

1) Un éduc spécialisé suit une fille de 10-11ans, dans le cadre de la protection de l’enfance, dans une structure en lien avec l’école.

Quand il nous a raconté cette histoire, on s’est dit que chacun des personnages avait son point de vue sur l’histoire. Nous avons fait un essai : chaque personnage raconte d’abord l’histoire, de son point de vue,  avant qu’on plonge dans les scènes précises du forum :
le chef de service, la directrice de l’école, l’éduc, la maman. 
L’éduc est en relation avec eux et c’est lui, bien sûr, qui nous rapporte le point de vue des autres personnages. Le chef de service considère que cette mère fait partie des familles qu’on ne peut pas « récupérer ». La mère, elle, considère que sa fille et elle sont victimes de racisme, etc…  Les récits préalables font entendre leurs points de vue, leurs valeurs, leurs pensées profondes, toute choses qui ne sont pas forcément « avouées » par les personnes au moment des situations réelles.

L’éduc se retrouve tiraillé entre ces différences attentes, problématiques contradictoires. Lui pense personnellement qu’il ne faut pas séparer la fille de sa mère.

Une des pistes récurrentes, ça a été de ramener la fille dans les discussions qui se passaient jusque là en a parte sans elle. 

Cas typique d’un théâtre forum complexe. Choix: en début de scène,chaque personnage présente l’histoire de son point de vue.

2) Un travailleur social intervient dans une famille.

Multiples problèmes assez « classiques »: enfant qui ne suit plus à l’école, parents qui se déchirent, plaintes des voisins par rapport au bruit…

Le travailleur social a beaucoup de handicaps : Il doit intervenir dans la famille, chez eux, et doit discuter avec le couple de parents qui se méfient de lui.
Forum indécrottable a priori. Nous jouons pourtant !

Une vraie piste surgit quand des personnes de la même nationalité que la famille, à savoir des maliens, sont venues sur scène intervenir auprès des parents. Il n’y eut pas de miracle concernant le problème à résoudre,  mais un dialogue fut vraiment possible avec les parents, et certaines questions de fond ont pu être posées.
Tout ça nous a évidemment posé des questions:
Notamment, comment fait-on pour associer des personnes d’origine étrangère à la médiation dans l’action sociale ?

Nous voulons tenter de sortir le travailleur social d’une crise qu’il peut vivre comme une crise personnelle, et révéler les contradictions du système auquel il est intégré, les injonctions paradoxales, les attentes qu’il subit de ses différents interlocuteurs.

Notes de Camille ou Anne, puis compléments de Nicole avant mise au point par JF.

3) quelques hypothèses rapportés par JF, faites par Marion toptheatredelopprime@gmail.com

Depuis un moment (2 ou 3 ans?), nous avons à Lille de grandes difficultés à animer un atelier avec un groupe que des travailleurs sociaux doivent constituer. (chômeurs, précaires, femmes en détresse, personnes en insertion…) Peut-être comme si eux-mêmes avaient renoncé à mobiliser un groupe. On se retrouve alors avec trop peu de monde, avec des présences en discontinu (parfois même 4 ou 3 ou…)
Peut être aussi que les gens ne se vivent plus comme « opprimé.e.s » avec une envie de changer les choses, mais sont découragés et se sentent « victimes », résignés. On a parfois l’impression que les travailleurs sociaux constatent, renoncent, se sentent impuissants et comme en démission.

Fin de la partie 1 de la rencontre N°13 de nov 19.

voir aussi la partie 2 : techniques d’images, entrainement au jokage, jeux, exercices, chant.