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QUI REMPLACE QUI ? RTO 19

RTO 19 Rencontre du Réseau TO 06-07 avril 2024 à Montreuil (93)

QUI PEUT REMPLACER QUI DANS UN THEATRE FORUM ?

ANALYSE DE 4 SITUATIONS.


1) LE COMMANDITAIRE «je sais tout»OMNIPRESENT SUR SCENE

2) REFUSER UN REMPLACEMENT ? VIOLENCE SUR SCENE
3) QUI VEUT QUE LA SITUATION CHANGE ? QUI REMPLACER ?

4) QUI REMPLACE LA JEUNE FILLE VOILEE? ENJEU DE LA SCENE?

autres questions…

1) COMMANDITAIRE «je sais tout»OMNIPRESENT SUR SCENE
Commande d’un TF sur les oppressions sexistes et sexuelles,; public d’étudiant·es.
Problème: le commanditaire participe et vient vite jouer un personnage supplémentaire. Il prend toute la place, ne parle qu’au public, ignore les acteurs, ne joue pas, et développe tous les savoirs qu’il lui semble bon de faire passer. La jokère, démunie, finit par le faire se rasseoir, mais les étudiant·es ne participent plus. Comment relancer la dynamique ? 
Propositions :

  • tenter, comme jokère de ramener l’intervenant au jeu théâtral
    -les personnages sur scène peuvent tenter de le remettre en jeu en l’interpelant.
  • rappeler l’objectif du théâtre-forum, de ce qu’on fait ensemble : tenter de transformer la situation, en modifiant l’attitude d’un personnage auquel on s’identifie.
  • mieux définir avec la personne ce qu’elle veut faire, avant qu’elle monte sur scène.
  • renforcer le personnage oppresseur face au commanditaire sur scène (indications du joker au comédien ?)
  • laisser le commanditaire retourner à sa place puis proposer au public de venir tester la théorie qu’il a exposée, pour concrètement, tenter de mettre en pratique ce qui vient d’être dit.
  • après l’intervention, interroger le personnage opprimé: « ça va mieux pour toi » ? ça t’a aidé·e » ? 
-Lors d’un RV en amont avec le commanditaire, bien poser le cadre d’intervention : « on va faire un théâtre forum, donc chercher ensemble, et pas leur demander d’écouter une conférence.
    • Bien définir les places de chacun·e (qui dirige la séance?). ça n’empêchera pas forcément l’intervention abusive du commanditaire, mais au moins la jokère aura un levier en plus.
      -Peut-être demander à ce que le commanditaire n’intervienne pas. Pourquoi pas lui donner un autre rôle pour qu’il ne se sente pas mis à l’écart.
  • Comment recadrer « gentiment » un commanditaire qui pourrait nous refaire travailler ?


    2) REFUSER UN REMPLACEMENT ? VIOLENCE SUR SCENE.
    Contexte : forum devant des élèves de 4eme, sur le harcèlement.
    Une ado est assise sur une chaise, elle ne parlera pas de toute la scène. Deux autres ados arrivent. L’une la harcèle, l’insulte et la bouscule. L’autre ne sait pas quoi faire, n’agit pas, et suit la harcelées.
    Problème rencontré : 
-La jokère se retrouve à refuser à un garçon le remplacement de la fille opprimée, car ça ne lui semble pas cohérent. Le garçon propose alors de s’ajouter et d’empêcher la harceleuse d’agir en la «défonçant». La jokère refuse une seconde fois, mais laisse finalement l’élève venir tester « quelque chose » (??) Improvisation, et la situation dégénère avec de la violence.
  • Devait-elle lui refuser la première fois de remplacer l’opprimée? 
La seconde fois, doit-on lui permettre de venir tester sa proposition qui induit de la violence ?
  • -Plus généralement, comment accueillir et traiter la violence ?
  • L’élève était lui-même identifié comme potentiel harceleur. Lui a-ton donné une place·dans ce TF ?
    Propositions:
  • a) le laisser remplacer l’opprimée, mais après avoir rappelé les règles sur les limites physiques
  • b) amener le débat dans la salle sur ce qui vient de se passer
  • c) modifier le modèle :
  • utiliser la technique de la pensée à voix haute, pour faire entendre les pensées de l’amie de la harceleuse
    • baisser l’intensité de jeu pour limiter la violence, baisser le curseur d’oppression.
      • ajouter une petite scène en amont, entre l’opprimée et une amie à elle.
        • avant de jouer la scène, la jokère pourrait interviewer les 3 personnages sur leurs états, les enjeux de la situation pour chacun·e.
  • responsabiliser l’élève sur scène
    • mettre comme règle « on ne se touche pas »,Faire STOP, recommencer tant qu’il y a « toucher.»
      • rappeler que les élèves peuvent ajouter une scène avant ou après, peuvent ajouter des personnages (on peut jouer un prof, une CPE…)
        • ouvrir le forum à d’autres situations vraisemblables, que les élèves ont rencontrées.
  • demander à l’opprimée comment elle a vécu ce qui s’est passé. (l’opprimée peut à ce moment-là parler à l’élève venu sur scène)
  • remercier l’élève puis questionner, demander si la violence peut résoudre certaines situations ?
  • Faire remarquer qu’il y a des leaders et qu’ils pourraient devenir des leaders positifs.
  • Interroger sur les conséquences: Qu’a produit la violence et que produira-t-elle ?


    3) QUI VEUT QUE LA SITUATION CHANGE ? 
QUI PEUT-ON REMPLACER ?
    Contexte : soir du 8 mars en centre de formation pour travailleurs et travailleuses sociales
    La scène en famille : La mère dit à la fille de mettre la table. Elle demande pour cela le soutien de son mari. il n’est pas disponible, il est sur son téléphone, avec son fils qui joue aux jeux vidéos.
Le forum:
    -Quelqu’un veut remplacer la mère:
    «Pas possible parce que la mère est elle-même vecteur du patriarcat ». 
-Une femme veut remplacer le mari: «non, il, est oppresseur, de plus, vous êtes une femme».
    Problèmes rencontrés et débat : 
-Se demander qui, parmi les personnages, a envie que la situation change ? Et donc qui est opprimé et qui peut-on remplacer ? 
-Des hommes peuvent-ils remplacer des femmes et inversement ?
  • Si la mère était remplacée, son changement d’attitude serait-il «magique » ?
-Note: pour le public, il n’y a pas de problèmes à remplacer la mère, puisqu’elle est opprimée.
    • Notons le manque de clarté des volontés dans la scène. Quelle est la volonté de la mère ?
  • Tout dépend aussi de la composition du public. Jeunes ? Adultes ?
  • Clarifier avec le public: la mère est oppresseure ou la mère est opprimée ?
    Propositions en remplacement de la jokère:
    -demander: «quels problèmes voyez-vous dans la scène, avec qui êtes-vous en solidarité »?
    -dire: « pour celles qui se reconnaissent dans le rôle de parent, vous jouez le rôle de la mère et pour celles qui se reconnaissent dans le rôle de la jeune, remplacez la jeune fille.
  • Modification du modèle :
    • ajouter des personnages masculins pour que les personnes qui se reconnaissent dans les hommes (non machistes) puissent faire des remplacements.
      -faut-il accepter de laisser remplacer la mère par un homme ?
  • pas agréable de voir un homme me conseiller sur comment me comporter comme femme !
    -demander: qui parmi les femmes qui sont là, a envie de lutter dans sa propre vie ? 
-Les solidarités des hommes sont possibles, comment les mettre en scène ?
    -On pourrait aussi voir un couple homosexuel ? ça déplacerait la question du patriarcat. Est-ce qu’on perdrait le sujet principal de la scène ?
  • Laisser faire le remplacement, puis débattre avec le public sur sa légitimité.
-Pour certains, c’est un jeu d’acteur et donc »je peux jouer une femme en étant un homme ».
  • Pour d’autres, « tu interviens forcément avec ta condition d’homme, (et tu es vu ainsi par le public) tu interviens avec ce que tu vis dans le monde social ».
    -On peut parler de domination masculine même entre hommes, et reproduire un système d’oppression de genre.
on peut qualifier certaines oppressions de masculines alors qu’elles sont agies par une femme.
    -On travaille sur un système d’oppression ou sur un système d’assignation (de genre) ?
  • Modification du modèle :
-S’en sortir en rajoutant un nouveau personnage (un autre homme)
-jouer une scène avant celle-ci, avec d’autres ami·es où la mère explique comment ça se passe dans sa famille et aussi avec d’autres ami·es qui ont une vision différente 
-mais attention à ne pas être didactique et donner des solutions (comme si la femme en avait besoin), ne pas enfermer le public dans des pistes qui sont les nôtres.
  • demander aux personnages ce qu’ils ont ressenti, vécu.
  • A la place du joker : 
-Proposer au public d’ajouter un personnage, (une amie de la mère).
    proposer de poursuivre la scène pour voir les conséquences de la proposition (par ex voir la mère dans sa famille) mais faire attention qu’il ne reste pas que des comédiens sur scène !

    
4) QUI PEUT REMPLACER LA JEUNE FILLE VOILEE? 
QUEL EST L’ENJEU DE LA SCENE?
    Scène : une jeune fille qui porte le voile, descend du bus scolaire avec une amie. A l’entrée du lycée, elle rencontre le CPE qui lui demande d’enlever son foulard. Elle l’ôte mais le garde autour du cou. Cela ne convient pas au CPE.
    Problème rencontré :
    Une femme voilée dans le public exprime sa solidarité avec la jeune fille mais n’a pas encore d’idée de remplacement, du coup, un homme veut venir remplacer.
-Peut-il remplacer la jeune fille ? La jokère s’interroge, mais une autre femme, non voilée, souhaite, elle aussi, venir remplacer. Là non plus, la jokère ne sait pas quoi faire.
    Propositions en remplacement de la jokère :
  • Demander à l’homme de prendre le rôle d’un ami de la jeune fille voilée. De la même manière proposer à la jeune fille non voilée de jouer le rôle d’une amie.
  • Discussion : Autorise-t-on une homme à remplacer une femme voilée ?
  • -Partage d’une expérience similaire: «ce fut l’occasion pour le jeune homme de toucher du doigt les difficultés rencontrées par les femmes voilées ».

    -Chez NAJE: historiquement, un homme quelle que soit sa classe sociale pouvait remplacer un ouvrier. C’est le « positionnement universaliste ». Mais, le théâtre-forum veut permettre de s’entraîner à poser des actes dans la réalité, d’où l’intérêt d’expérimenter (et de remplacer) depuis notre place réelle De ce point de vue, un homme ne peut pas remplacer une femme voilée.
-La posture universaliste peut être questionnée selon le public.
-Cependant, l’exploration de choses que nous ne pouvons pas faire en réalité peut aider au changement. Ainsi prendre la place qui n’est pas la sienne dans la réalité peut permettre à la personne initialement non concernée de s’impliquer, et de se positionner différemment. 
Exemple : TF en milieu carcéral, les détenus peuvent aller remplacer l’assistant.e social.e, (vu comme oppresseur ici) cela les aide à clarifier leurs propres besoins et à se positionner, se projeter différemment par la suite.
  • il est important de préciser le parti pris et l’enjeu de la scène du voile  s’agit-il de questionner la laïcité à l’école ? Lutter contre l’oppression islamophobe portée par l’école ? 
-ce qui peut guider le choix des remplacements: se dire qu’on travaille pour que les personnes qui se sentent proches de la jeune femme voilée soient davantage en capacité de réagir dans la même situation.
« la synthèse » ne pas négliger la place et le sens de ce moment qui suit chaque remplacement: l’occasion de réagir, de dire ce qui a été vu, de sentir si la proposition jouée parle au public. 
-Débat entre idéalisme et matérialisme : croit-on à la force des idées dont tout un chacun peut s’emparer ? Ou bien se dit-on que l’idée ne peut-être développée que par quelqu’un qui vit le problème ?
En spectacle ou en atelier ? le positionnement sera différent. 
En atelier, clarifier ce que le groupe a envie d’aller travailler, en lien avec ses histoires, les vécus. La responsabilité ne revient pas seulement au joker !
  • Comme comédien même: 
Peut-on jouer un personnage très éloigné de notre propre vie ?
Ici, concrètement la jeune fille non voilée était jouée par un homme et la jeune fille voilée par une femme qui ne se voile pas !!
-NAJE: certains retours nous ont questionné sur la légitimité de tout ça ! 
Une solution: demander aux femmes voilées du public si elles mandatent les comédien·nes ?

    
Autres situations et questions exposées en début de rencontre
    
A) Théâtre forum relations garçons filles, vie affective et sexuelle. Public scolaire: filles.
scène: Une jeune fille enceinte après un rapport non protégé. Une fille du public veut remplacer le garçon (joué par un comédien). Est-ce légitime ?
    
B) Dans un TF sur l’alimentation, l’oppresseur opprime tous les autres. Mais il est aussi opprimé par le système Peut-on le remplacer ? 
Ce remplacement serait-il une « solution magique » ? il n’y aurait plus de réflexion sur le problème exposé ?

    C) Que faire quand le public ne s’identifie pas, et n’est d’accord avec aucun des personnages ? Rajouter un personnage ? Cela signifierait-il que le spectacle était incomplet dès le départ ?


    VOS REMARQUES, QUESTIONS, TEMOIGNAGES SONT SOUHAITES ! 

    Envoyez-les à nos 180 adresses en écrivant à: participants@listes.reseau-to.fr
    ou si vous préférez que je les regroupe: à contact@reseau-to.fr

Texte corrigé, sous-titré et mis en forme par JF Martel, jf.martel@orange.fr à partir des notes prises et rédigées par Jérôme (Histoire d’en jouer), Marie (Arlette Moreau) et Noémie (Ficelle).

RTO 19 av . 24 AG, décisions

rencontre du 06-07 avril 2024 à Montreuil (93)

Prochaine rencontre du réseau TO:
 Ce sera le week-end des 9 et 10 novembre 24,
prés de Toulouse. dans un lieu qui nous héberge et nous restaure !
Elle sera animée et préparée par l’équipe de TOT ,soutenue par Noémie nomiedumont@yahoo.fr (présidente) et Fabienne, (Naje). Il sera possible d’arriver le 8 au soitret de repartir le 11 novembre. Depuis Paris, le train de nuit arrive à 6h30 le matin à Toulouse !

Qui était là les 6/7 avril ? nouvelles des groupes, décisions,
 AG statutaire
Rencontre animée et préparée par : Noémie, Nicole, Audrey. Bonne ambiance comme toujours ! De nombreuses personnes nouvelles dont certaines venues de nouveaux groupes.
24 participant·es: 3 du groupe Naje: Fatima, Pierre, Fabienne, 3 du groupe Arlette Moreau (Poitiers) : Marie, Benjamin, Yoann, 4 de Côté Act: Anne, Marion, Mathilde, Antoine, 1 de La chahutte (Cluny) Marie,1 de Histoire d’en jouer (Mont de Marsan; Jérome, 2 de Meta-Morphoses, Jérôme, Chloé, 1 de T’OP! Jean-François, 2 de Et Toc ! Jean-François, Darline, 1 de Ficelle: Noémie, 1 de Misgriff: Nicole,3 de TOT (Toulouse): Kassia, Cathy, Agnès, 1du groupe Histoires r’eux histoires de nous (65) Audrey.1 du groupe Eclairage Public (Suisse romande) Sophie.

THEME DE LA RENCONTRE :
 Qui remplace qui en théâtre forum ? voir l’article séparé
JEUX ET EXERCICES : 8 jeux de cohésion, 3 jeux d’argumentation. Voir l’article séparé.

Petit tour d’actualité des groupes
Ficelle et compagnie :
Nous travaillons sur transmission agricole (avec la question du genre) et sur les enjeux économiques et politiques, dans toute la grande région, avec différents types de situations et de structures agricoles. Nous travaillons avec Celavar et Adear, tentons de sortir d’un entre-soi pour s’ouvrir à différents syndicats, et la MSA

TOT : Théâtre de l’opprimé Tolosa, nouveau groupe à Toulouse, formés à Naje et à T’OP!
Nous déposons des statuts, Pierre : président. Nous avons des projets avec jeunes issu·es de milieu rural en lien avec les missions locales jeunes, sur l’isolement. Nous prenons contact avec des éducs de rue et des clubs de prévention. Nous sommes en lien avec des personnes exilées et des femmes victimes de violences. Cathy intervient en école d’éduquer.

Arlette Moreau (Poitiers)
 Notre nom : on s’est amusé·es à choisir le nom d’une personne qui n’existe pas ! .Et l’initiale A nous permet d’être en tête du programme des festivals.!
Demain 8 avril, première du Désoppressor 3000 (notre théâtre forum de rue) dans la cour d’un lycée. La création de ce spectacle vient d’une demande d’un FJT pour un théâtre forum dehors, avec public non captif, autour des oppressions sexistes et sexuelles. C’est une forme foraine et attractive pour la rue, avec roue de la fortune et 12 titres mystérieux (ex : la malédiction du 06)
Le ou la spectatrice vient tourner la roue, on joue la scène ( très courte) indiquée par la roue. La personne joue une réaction comme témoin de la scène, elle repart avec un badge de réussite. Nicole (qui a vu le spectacle): « côté très flashy en contraste avec ce thème très lourd : système très joli, comme une fête où on va s’entraîner contre un oppresseur. Bravo » ! (voir:
Nous Intervenons en milieu scolaire à l’université sur le sexisme ordinaire,


Cendrine, praticienne isolée, prof à l’université de Créteil)
J’ai mené une enquête sur les discriminations dans mon l’université 
Pour adapter nos formations, nous cherchons à voir quelles représentations, expériences et connaissances de ces questions ont les professionnell·les que nous formeons (animateurs, éducatrices, enseignant·.es) 
Je mène aussi, seule, des ateliers de TO avec des étudiant·es.

CôtéAct (Montpellier)  :
Antoine a expérimente l’animation solo en débutant avec des profs qui ne sont pas encore très à l’aise. Il ne promet pas des choses trop ambitieuses dans ce cadre 🙁 4 fois deux heures).
Seul avec 28 élèves dans une classe : je propose des espace-stop, des déambulations ensemble sur du jeu (ex : le prof énervé contre un·e élève), Je ne fais pas de sous-groupes. On pourrait bien mieux travailler à deux (notamment dans le secondaire). Mardi on co-anime avec des étudiantes en formation » agro/développement dans les pays du sud ». Cadre: un cycle de plusieurs séances de trois heures co-construites à deux, avec production de scènes puis forum avec d’autres étudiant·es. Cela les questionne: «  pourquoi on fait ça ? « 
Nous Intervenons en milieu carcéral sur l’addiction au cannabis. L’institution carcérale comptait dessus, mais… problème de financement.
Remarque de Noémie (Ficelle) : ce sont les commanditaires qui devraient chercher les financements pour nos interventions, dans les faits, on se retrouve souvent à le faire.
Fabienne et Nicole : « passer par le SPIP pour les inciter à rechercher les financements ».
Avec le pôle prévention santé des compagnons du devoir, nous travaillons sur le harcèlement. D’abord on joue un forum, puis on fait un atelier : c’est très intéressant d’enchaîner les deux.

AG Statutaire.
6 groupes adhérents actifs présents:
 Naje, TOP, Missgriff, Ficelle, Et Toc!, A l’affût.

-Rapport d’activité rédigé apr JF relu apr Noémie. (à lire en bas de cet article)
il est adopté à l’unanimité.
 Discussion :
Un groupe adhérent est avant tout un membre actif dans les rencontres, sur la liste de diffusion-discussion, il diffuse ses actions sur le site, s’impliquer dans la vie du réseau, coopère avec d’autres groupes. Son adhésion a été votée en AG. Sa cotisation est en moyenne de 300 euros , mais… à moduler librement !. voir sur le site en page d’accueil,ou taper: https://www.reseau-to.fr/site/?p=12668

Un groupe associé est déjà en lien avec le réseau, il souhaite le rejoindre. Critères: quelqu’un·e du réseau a vu au moins une fois son travail, et le groupe a eu un contact en présentiel avec le réseau. Il reçoit évidemment toutes les infos du réseau, mais il est moins investi. Sa cotisation libre, moins importante, à partir de 50 euros. voir: https://www.reseau-to.fr/site/?p=12668

Questions :
-
Pour intervenir hors de nos zones, on pourrait solliciter d’autres compagnies et créer des projets avec elles ?
-Coût des formations : les membres du réseau qui se forment dans d’autres groupes adhérents doivent payer leur stage. Pourrait-on trouver des solutions en passant par le FDVA (Fond de Développement de la Vie Associative). ?
Bilan financier 2023
présenté par la présidente en l’absence des trésorières.
recettes 1725 € Dépenses 2400 €.


Pourquoi ce déficit ? On attendait les cotisations de deux autres groupes adhérents, et les appels à cotisations des groupes associés n’ont pas encore eu lieu, frais bancaires à revoir. 
Validation du rapport financier à la majorité, et une abstention.
ventilation des 
dépenses. 
Principalement les rencontres : les locations de salles, mais surtout la prise en charge des frais de déplacement aux rencontres des participant·es ·des groupes adhérents. La cotisation modulable permet que même les « petits » groupes puissent venir. 

Le reste : déplacements pour travailler avec un pro à la gestion du site internet, timbres, papier, assurance, frais bancaires, loyers des noms de domaine.
 Propositions

-Etablir un barème qui encadre les remboursements de frais de déplacement ?
-Limiter à 3 pers/groupe ?
-
-Demander des cotisations individuelles ? il est possible à tout le monde de faire des dons ! Mais seuls les groupes cotisent, et adhèrent.
-Comment être acteur des questions financières et trouver un système plus coopératif ? Plus largement, comment se mobiliser pour être plus actifs dans le fonctionnement du réseau ?
 –Décision: Nous créons un groupe de réflexion pour restructurer le fonctionnement du bureau et du réseau (Nour, Anne B, Marie, Pierre, Jérôme). 
Ce bureau est « éphémère » en attendant la prochaine rencontre et les retours du groupe de travail. 

Composition du bureau 7 membres, venus de 6 groupes.

Secrétariat : Cyprien (L’attelage) et JF (TOP) qui réduit son rôle au site.

Présidence : Noémie (Ficelle), Maryline (Jamais trop TO)
Trésor : Nour (A l’affût) Delphine (Sardines) Anabelle (Ficelle)

Le site Internet : il a deux fonctions.
une vitrine pour l’extérieur et un centre de ressources en interne



Chaque groupe devrait fièrement mettre en bonne place le lien du site du réseau
sur son propre site et ailleurs. C’est important pour le référencement par les moteurs de recherche. (décision déjà ancienne, peu suivie !) 
Note: le réseau n’est pas un partenaire de ton groupe, mais ton groupe en fait partie ! Ainsi tu peux écrire, par exemple: » nous sommes membre actif adhérent,(ou membre associé), du Réseau TO www.reseau-to.fr
-

JF ne s’occupera plus de certaines pages du site, ni, à terme des listes ni surtout des rappels !Pourquoi ces rappels? «parce que les gens ne voient pas l’intérêt de communiquer »?
jf: « je crois pas, souvent les gens me remercient d’avoir fait un rappel, donnent des infos, et ajoutent « J’avais oublié »… Les rappels (cotisations, infos) sont importants. Nous recherchons des  bonnes volontés pour prendre en charge ces pages.et progressivement, s’occuper des listes (et des rappels?) Avec tuilage avec JF bien sûr.
La page des dates des TF: Si on garde cette page, avec une personne qui s’en occupe, à chaque groupe de communiquer spontanément ses dates (les rappels sont très chronophages)
 C‘est vrai aussi pour la liste des groupes et leurs présentations: merci de signaler spontanément les mises jour à faire.
La page « nos thèmes, nos spectacles » est importante comme vitrine. Créée en 2019, cette page attend que quelqu’un la mette à jour
.
L’aspect centre de ressources du site:

Il s’agit de co-alimenter les pages: 
«  écrits sur le TO » « page membres », » jeux et exercices », « voyages dans le réseau », « débats et réflexions ».
Un moteur de recherche permet maintenant de trouver plus facilement un article; mais l’indexation des articles reste un travail à continuer. Des volontaires ?

RAPPORT D’ACTIVITES DU RESEAU EN 2023 JF (secrétaire)

Le Réseau et les contacts : ils sont de deux sources, soit directement par le site, souvent des gens que personne ne connait, soit parce qu’un groupe, un stage, a parlé de nous à quelqu’un qui nous contacte alors. Cette année, et comme toujours jusque là, nous avons répondu à ces demandes, et dialogué, sans tarder.
Nouveaux groupes joints cette année :
-Cie A. Moreau (Poitiers) que Nicole et JF sont allés voir jouer, et qui seront là en avril.
-Histoire d’en Jouer (sud ouest) plusieurs échanges, pas encore pu les rencontrer mais Jérôme sera là en avril.
-TOT (nouveau groupe de Toulouse) notamment formé par Naje, sera là en avril.
-Vies à vies (Avignon) encore un groupe dans cette ville (Machine Emotive, Si on jouait autrement)
-La Chahutte (formée par Côté Act) à Cluny qui sera là en avril
-Les polymorphistes (Bruxelles) pas encore rencontrés, qui feraient un festival TO début octobre ?
-Nous avons poursuivi les relations avec les amis de Suisse Romande, dont le nouveau groupe « éclairage public »
-nous avons mis en relation 3 groupes qui travaillent à la Réunion,-
-approfondi les relations avec Machine Emotive (Avignon) qui souhaite devenir membre associé.
-Côté Act, rencontré chez eux à Montpellier, réféléchit à devenir membre adhérent actif, déjà présent à la dernière rencontre
-Histoires d’eux histoires de nous (Htes Pyrénées) qui était déjà présente la dernière rencontre.

LE SITE :
-Nous avons poursuivi son aspect « centre de ressources » notamment en créant un moteur de recherches internes, qui fonctionne par mots clés. (il reste du travail à faire, et pour cela, il manque cruellement de volontaires, (pas d’échéances) mais cela participe au besoin de faire appel à un web développeur professionnel (qu’il faut alors payer)
-Nous avons poursuivi l’aspect « vitrine » du SITE, pour l’extérieur.
De grosses difficultés subsistent :
a) le site n’est pas assez répertorié par google et les autres, faute notamment de liens (de « back link » que bien peu de groupes intègrent à leur propre site malgré les rappels.
b) peu de publications sont envoyées par les groupes, parfois même les dates, les titres de forums, La page « nos thèmes et forums » a même été suspendue, comme celle de ‘dates de forums ». (à discuter, je pense)
La CARTE a été mise à jour, avec la mention de TOUS les groupes (adhérents, associés, ou « en contact ». La liste des groupes et leur présentation a même été revue, mise à jour, et corrigée.
VIE ASSOCIATIVE :
-Nous avons tenté de clarifier les statuts des différents groupes (en référence à nos statuts, visibles sur le site)  : simplement « en contact avec le Réseau TO », « membre associé du Réseau », « membre Adhérent Actif du réseau ». (voir sur le site, page d’accueil)
-Outre leurs dates, nous avons comme toujours répertorié et annoncé les initiatives particulières des groupes du réseau. (Sanjoy et Sima puis les Argentins chez les Sardines, le grand chantier annuel de Naje, les rencontres « clown et TO »…

-Les cotisations : Un travail de collecte d’infos et de réflexion sur les cotisations des groupes, a été mené, suite à la proposition de Fabienne. Ce travail pourrait servir de base à un groupe de réflexion (à créer!) subordonné à une analyse de nos besoins. La décision de demander une (faible) cotisation aux membres associés n’a pas encore été mise en œuvre:que fait-on ?

– Les « rencontres d’analyse de pratiques » en visio. Le bilan doit en être tiré. Avons-nous le désir de voir (ou non) se prolonger cette proposition ?
La demande de partage des tâches du secrétaire (JF va nettement restreindre sa participation) a été de nouveau posée, sans solution satisfaisante pour le moment.
D’où la nécessité d’une réflexion sur les besoins du réseau et les taches à assumer ou à abandonner. Rôles du bureau, du secrétariat: https://www.reseau-to.fr/site/?p=5452 ET https://www.reseau-to.fr/site/?p=5459
-L’organisation des rencontres semestrielles continue à être assumée collectivement : par un tandem ou un trio, les personnes n’étant pas forcément membres du bureau, ni faisant partie des « anciens ». A discuter: Le type de compte-rendu à publier, et… qui se charge de le rédiger. (le dernier CR de JF sera le 7 avril 24)

Textes rédigés par JF à partir des notes de Marie (A. Moreau) et Jérôme (H. d’en jouer). Commentaires et rectifications bienvenus : jf.martel@orange.fr ou contact@reseau-to.fr

Jeux et ex. pratiqués lors de la rencontre RTO 19 (av.24)

rencontre du 06-07 avril 2024 à Montreuil (93)

1) HUIT JEUX DE PRESENTATION ou D’INTEGRATION
:
La carte géographique des participant·es
Sur une carte imaginaire (le plancher de la salle) l’animatrice indique le Nord et demande à chacun·e de e placer en fonction de là où ils travaillent, où ils habitent…

Marche- arrêt avec émotions : 
On marche dans l’espace et l’animatrice annonce une émotion. A la cloche,ou au clap, les participant·es s’arrêtent en statue image avec cette émotion. Ils peuvent ensuite continuer à marcher, se croiser, se dire bonjour dans cette émotion. 

Se ranger « en ordre croissant ou décroissant »
 L’animatrice propose des critères et on se range sur une ligne par ordre, en fonction de ces questions. Par exemple : par ordre alphabétique de votre prénom, par nombre d’années d’action dans le TO, en fonction de votre taille…
Le Chifoumi de Darwin :
-La chaîne de l’évolution:
amibe—> chauve souris—> lapin—>singe—> humain.e —> super-héros-héroïne ! .
-Le chifoumi c’est « pierre-feuille-ciseaux ». La pierre gagne sur les ciseaux en les cassant, les ciseaux sur la feuille en la coupant, la feuille sur la pierre en l’enveloppant. Face à face, par deux, une main dans le dos, au signal, la main cachée surgit en forme de pierre, ciseaux feuille.
-Le jeu: gagner une manche de chifoumi face à une personne de sa propre espèce pour évoluer dans une espèce  supérieure, vers le stade de super-héros/héroïne. On démarre en jouant une amibe (geste et son !). On se déplace dans l’espace. Chacune va rencontrer une autre amibe et jouer une manche de chifoumi. Ensuite ceux qui sont devenus chauve-souris (et les autres) cherchent des partenaires. de leur espèce. Si tu gagnes, tu évolues, si tu perds tu régresses.

comptez de  1 à 20 »
On marche dans l’espace. On essaie de compter jusqu’à 10 ou 20 de la manière suivante , sans se concerter. On attend que quelqu’un dise 1, puis qu’un autre dise 2 etc… Si deux personnes disent un nombre en même temps, on recommence à 1 ! Variante: on fait cela en cercle, sans bouger, en fin d’atelier, comme jeu de réussite collective.

Ninja  : En cercle, tout le monde est un ninja. Chacun·e son tour, on fait mouvement pour essayer de toucher l’avant-bras d’une autre personne. Après ce geste, on doit rester figé·e, sauf pour esquiver un coup. Si on est touché·e à l’avant-bras, on perd ce bras en le repliant derrière son dos. Quand on n’a plus de bras, on sort du cercle.

Le bim bam boum :
En grand cercle, une personne dit bim, son voisin.e dit bam ensuite la personne suivante dit boum, mais en pointant du doigt une personne quelconque dans le grand cercle. La personne visée doit dire aussitôt le terme qui suit ici : bim en point son doigt vers une autre. Etc.
A la moindre erreur, hésitation, retard, l’animatrice du jeu le signale et la personne qui s’est trompé·e fait le tour à l’extérieur du cercle avant de reprendre sa place et se ré-intégrer. Elle enchaîne directement avec le terme attendu (bim, bam, ou boum) et un doigt tendu ! .

Ronde des prénoms: avec claps rythmés:
En cercle, tout le monde garde un rythme (2 claps de mains, 1 clap sur la cuisse). Puis l’animatrice demande un premier tour de cercle où chacun·e va faire un geste associé à son prénom. On essaie de retenir les gestes de chacun·e. Ensuite, quelqu’un appelle une autre personne sans parler, seulement en refaisant le geste de la personne appelée, celle-ci se reconnait et poursuit en appelant une autre personne par son propre geste.Le groupe continue les claps en rythme pendant tout le jeu.

2) TROIS JEUX d’ENTRAINEMENT A L’ARGUMENTATION
« Le jeu du OUI » proposé par Nicole.
Tout le monde en cercle. Une personne affirme quelque chose (prise de position dont on se doute qu’elle ne va pas être partagée par l’ensemble du groupe). Elle termine son discours (court) en s’adressant à une autre personne et en disant : « tu es d’accord avec moi, X? La personne doit dire obligatoirement « OUI je suis totalement d’accord » et étayer le pourquoi, puis elle pose la question à une autre qui dit oui, et ainsi de suite… Notons: Le jeu du oui, si on prend un thème fort et si on cherche vraiment à étayer en évitant de dire des conneries, permet de se risquer à s’enfoncer dans des argumentations et des positionnements qu’on n’aurait jamais osé développer. A ne faire que dans un groupe en confiance.

« Le jeu du NON » proposé par Nicole: idem mais en disant « NON ». =
Tout le monde en cercle.  Une personne affirme quelque chose (prise de position sur un thème important mais complexe). Elle termine son discours (court) en s’adressant à une autre personne et en disant : « tu es d’accord avec moi Untel ? La personne doit dire obligatoirement « NON je ne suis pas d’accord » et étayer le pourquoi, en donnant des arguments sérieux. puis elle demande à son tour: « tu es d’accord avec moi Z ? Et Zdoit dire « non pas du tout » et expliquer pourquoi. Et ainsi de suite… Notons: ce jeu entraine une dialectique permanente. Intéressant quand on réfléchit sur les méthodes, les dilemmes éthiques, etc…

Le débat mouvant (technique issue du groupe de F. Lepage qui a créé les premières conférences gesticulées) Sur une affirmation (ici: On ne peut jamais remplacer l’oppresseur. ») On se positionne dans la salle en deux groupes : le groupe des personnes OK avec cette phrase, et le groupe des personnes pas d’accord. Ensuite, à tour de rôle, un groupe lance un argument. Les personnes de l’autre groupe sont encouragées à changer de groupe si cet argument leur semble valable ! (chacun·e pourra revenir dans son groupe ensuite si elle le désire). ! 


Texte rédigé par JF (secrétaire) à partir des notes de Marie (A.Moreau) et Jérome (Histoire d’en jouer), relu et complété par Noémie (Ficelle) et Nicole (Misgriff), animatrices de la rencontre.
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