4ème rencontre: le dimanche

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Rencontre du réseau TO: Dimanche 29 mars 2015 (en PJ également)
1)Théâtre invisible, 2) communication, 3) prochaine date, 4) atelier « images projetées ».

Théâtre invisible: résumé des échanges animés par Nicole
Constat: Quelques uns ont essayé d’en créer en stage, peu nombreux ont pratiqué. Nous commençons par quelques récits de théâtres invisibles, en présentant les buts et les difficultés; puis la discussion s’engage. Une des définitions: jouer dans un lieu public, une scène d’oppression qui a lieu habituellement sans être remarquée, ni condamnée…. mais en la rendant visible, avec le pré-supposé optimiste que voyant une oppression, les gens au minimum se questionnent, ont envie d’agir, et… s’ils en trouvent les moyens, peuevnt se solidariser et agir ! Tout cela sans révéler qu’il s’agit d’une pièce préparée à l’avance. Sont soulignées les difficultés: la difficulté du « nombre »: si seulement 15 personnes voient la scène, pour créer un mouvement il faut démultiplier les représentations et être très nombreux. Autre difficulté : jouer des oppresseurs, (ou une victime) devant des gens qui ne savent pas qu’on joue un personnage. (d’où un besoin d’anonymat). Troisième difficulté: dans les stages, beaucoup de gens jeunes sont fascinés par cette forme de théâtre. Mais le but n’est pas de manipuler nos spectateurs involontaires, alors comment éviter d’avoir une position de surplomb ? Notre but: permettre aux spectateurs de faire quelque chose dont ils pourront être fiers, (ou préparer un quartier, un public, à un événement qui va avoir lieu). Last but not least: il n’est pas sûr que le public voit une oppression dans ce que nous montrons ! Il arrive que des personnes interviennent pour renforcer le statu quo (donc l’oppression), il faut alors s’interroger, revoir le modèle, et le revoir encore.

Résumé des échanges sur la Communication
JF s’occupe de gérer la liste des abonnés du « réseau ». Soutenu par une asso d’Education Populaire et par Pierre (de Liège).
-JF doit mettre la liste à jour.
-Nous proposons que cette liste devienne une liste de discussion collective et pas seulement d’information. Une « liste de discussion » suppose la confiance et la sécurité: elle ne sera accessible qu’aux participants.
Le but est de proposer des textes aux autres. Les discuter sur la liste, en débattre lors des réunions, partager des récits d’expériences.
Nous proposons de créer un site qui ne sera accessible, dans un premier temps, qu’aux membres. Avec des rubriques (textes de fond, calendrier… Pierre peut aider à créer l’architecture). 
Après débat: pas de « modérateur » à cette liste, ni au site. Pratiquement, avancer pas à pas, c’est-à-dire: regarder dans les mois qui viennent ce qui s’écrit entre nous, ne pas créer tous les outils d’un coup, mais en fonction des besoins. (Et éviter de répondre inutilement « à tous » pour ne pas encombrer la liste).

Résumé de la réflexion sur les prochaines dates:
Les animateurs de ce week-end (Marina et Stéphane), feront un CR à partir des notes de Sophie.
10 et 11 octobre, même lieu, rencontre principalement constituée d’ateliers pratiques. Elle sera préparée et animée par Eva (désamorces) et Julien (naje). Les propositions seront diffusées au alentours du 10 sept.
Quelques thèmes proposés:
montée du FN
-se montrer des bouts de Théâtre-forum sur le thème
-élaboration d’une ébauche de théâtre-journal sur le thème
-ou ébauche d’une scène collective sur le thème
ou transmission de la pièce sur le Tafta
se montrer des jeux spécifiques, qui ont été transformés, adaptés
demi-journée sur les demandes formulées au début du week-end.

Résumé du travail d’atelier sur les images projetées:
Cela nous a permis de revisiter des Images Projetées « traditionnelles », d’en connaître des nouvelles, de discuter de leur rôle dans nos pratiques. « Les obstacles qui grandissent », « c’est trop tard » « la marche à 4 » « main droite main gauche » « la poignée de main » « 2 sur une chaise, un autre au sol »… Le terme « image projetée » désigne une scène, statique (ou mouvante mais brève), silencieuse (ou avec très peu de mots). Cette « image » est support à projections pour les personnes à qui elle est montrée. JF la présente souvent ainsi: « une image créée au cours d’un autre stage, et qui pourrait vous concerner ». Cela permet de faire émerger des histoires pour ensuite créer des scènes. On peut aussi en utiliser directement certaines en spectacle. JF précise qu’il ne demande pas au groupe « à quoi l’image vous fait-elle penser », mais « ce que ça vous rappelle ». Construction: pour certaines, il suffit de les sculpter pour les faire exister. Pour d’autres, le joker peut jouer chaque rôle successivement et obtenir des volontaires l’un après l’autre. Ensuite: faire remplacer silencieusement, puis proposer de remplacer « en parlant » donc en transposant dans une situation précise (aux acteurs de s’adapter !) puis dans une autre situation… Si une situation semble concerner tout le groupe: nous avons alors une scène sur le thème en question, et on peut préciser, modifier les personnages et leur distribution.
On peut aussi utiliser une image pour travailler les rôles d’oppresseurs pendant le forum: JF fait alors discuter, sculpter, remplacer, les oppresseurs pour qu’ils s’entraînent à créer des images qui développent l’intervention du spec-acteur. (à partir de la scène des obstacles qui grandissent, notamment. L’image de « la poigné de main » permet de se poser les questions de quel est « l’enjeu », quelles sont les armes et les forces en présence ».

Notes de Sophie. Reprises par Marina pour les notes du samedi, complétées par JF pour le dimanche. Résumés: samedi, Marina; dimanche, JF. Relecture JF.